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lundi 22 novembre 2010

Quand Clinton nous donne des leçons de morale

Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis d'Amérique, a récemment déclaré qu'elle s'inquiétait des atteintes à la liberté religieuse qu'elle voyait se développer en Europe. Le sous-secrétaire d'État aux droits de l'homme, Michael Posner, est allé jusqu'à citer nommément la France, mise en cause en raison de sa loi contre le port de la burqa.

Pendant ce temps-là, au Pakistan, une femme a été battue devant ses enfants, eux-mêmes torturés, puis violée par un groupe d'hommes de son village, dont apparemment l'imam local, tout cela parce qu'elle avait le malheur d'être chrétienne. Quand la police est finalement parvenue sur les lieux, son premier réflexe fut d'arrêter cette pauvre femme pour blasphème, crime pour lequel elle vient d'être condamné à mort par un tribunal. Dans leur grande mansuétude, les autorités pakistanaises n'ont pas décidé de la poursuivre pour avoir souillé ses agresseurs, en dépit du fait qu'elle ait, par son viol, porté gravement atteinte à la pureté de ces derniers, qu'on imagine bons musulmans.

Étrangement, on n'a pas entendu Hillary Clinton sur le sujet, pas un mot. Apparemment, elle préfère s'attaquer à des persécutions imaginaires, dont seraient victimes les musulmans en Europe, plutôt qu'aux persécutions, très réelles celles-ci, dont sont victimes les chrétiens partout dans le monde musulman, en particulier au Pakistan. Je n'ose pas imaginer que cela pourrait avoir un rapport avec le fait que le Pakistan soit le meilleur allié des États-Unis dans la région (encore que ces derniers temps, ayant senti le vent tourner, ils se soient considérablement rapprochés de l'Inde), ni avec une tentative désespérée et vouée à l'échec de s'attirer la sympathie des musulmans à travers le monde, sur la gueule desquels les Américains, y compris le mari de Mme Clinton, ont passé leur temps à balancer des bombes au cours des dernières décennies.

Cette politique des États-Unis visant à draguer les musulmans ne date pas de cette déclaration d'Hillary Clinton, elle remonte au discours prononcé au Caire par Barack Obama en 2009, dans lequel il avait déjà critiqué la France à mots couverts pour sa législation anti-voile, ce qui ne l'avait pas empêché d'être encensé par tout ce que la France compte de bien-pensants. D'ailleurs, à bien y réfléchir, cette politique consistant à flatter l'opinion musulmane ne date même pas d'Obama, puisqu'elle avait déjà été employé par Bill Clinton dans les années 1990, notamment en Bosnie et au Kosovo, ce qui par ailleurs ne l'avait pas empêché de bombarder l'Irak en 1998 pour faire oublier ses déboires conjugaux, alors qu'il était en plein dans une procédure d'impeachment. De la même façon, on remarquera qu'Obama, en dépit de ses beaux discours, n'a toujours pas retiré les troupes américaines d'Irak et qu'il a augmenté leur présence en Afghanistan.

Que l'administration américaine se fende de ce genre de déclaration, à vrai dire je m'en tamponne le coquillard. Cela ne leur apportera rien car, ce que des crétins comme Obama et Clinton ne comprendront jamais, c'est que les fanatiques qu'ils espèrent séduire avec leurs déclarations apaisantes se contrefoutent de leurs discours. Le soutien de Clinton aux musulmans de Bosnie et du Kosovo n'a pas empêché le 11 septembre, mais après tout c'est leur problème et pas le nôtre. Ce qui me choque vraiment, c'est plutôt que personne n'ait protesté en France contre ces déclarations insultantes et scandaleuses, à l'exception de Jacques Myard, qui pour une raison que j'ignore s'est réveillé ce matin-là avec une paire de couilles entre les jambes (gageons que depuis le problème a été réglé). Si la France était encore un pays libre, et non pas un protectorat des États-Unis, l'ambassadeur des États-Unis à Paris aurait évidemment été convoqué au Quay d'Orsay, mais à mon avis nous ferions mieux de ne pas retenir notre souffle en attendant que cela arrive.

Puisque j'en suis à parler de l'ambassadeur des États-Unis à Paris, je devrais ajouter qu'indépendamment de cette histoire, cela fait longtemps qu'il aurait dû être expulsé en raison de ses intrigues visant à promouvoir l'idéologie multiculturaliste dans nos banlieues. Mais comme à la place d'un pays libre et soucieux de son indépendance, la France n'est plus qu'un satellite des États-Unis, membre d'un conglomérat de boutiquiers qu'on appelle l'Europe (bien que ses dirigeants aient semble-t-il l'intention de l'étendre indéfiniment), celui-ci peut continuer de s'ingérer dans les affaires intérieures de notre pays en toute impunité et nous continuons à suivre aveuglément la politique étrangère américaine, quand bien même celle-ci est tout à fait contraire à nos intérêts. Quand je dis que la France est devenue un protectorat des États-Unis, je voudrais ajouter qu'elle l'était déjà bien avant que Sarkozy n'arrive au pouvoir, n'en déplaise à tous les connards qui ont oublié qu'à l'exception de la seconde guerre en Irak, nous avons participé à toutes les aventures militaires américaines de ces dernières années, y compris la première guerre du Golfe, qui n'était pourtant pas moins scandaleuse et contraire à nos intérêts que celle de 2003.

Bref, sur ces bonnes paroles, je voudrais adresser un message à Hillary Clinton, qui j'espère lui ira droit au coeur : If you don't know what to do with your concerns, you can shove them up your ass and see how that feels, but in any case it would be appreciated if you could just mind your own business, you self-righteous, incompetent, stupid bitch. Il n'y a pas à dire, parfois cela fait quand même du bien de se laisser aller à insulter quelqu'un, surtout quand il s'agit d'Hillary Clinton...

3 commentaires:

  1. C'est malin, insulter Hillary a pas d'heures !! :)
    Cela dit, vous avez raison et sur le fond et sur la forme !
    Cependant sur la question religieuse aux Etats-Unis, il y aurait beaucoup à dire, mais dans l'autre sens, celui de l'intolérance envers les non-croyants ! Essayez-donc de discuter avec un américain et de dire que vous êtes athée, ok si vous êtes européens, passe encore, mais si vous avez le malheur d'avoir la nationalité américaine, alors là, c'est une autre paires de manches !!

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  2. J'habite aux États-Unis depuis peu, ce qui fait que pour moi, avec le décalage horaire, c'est une heure tout à fait convenable pour insulter Clinton ;-) Je sais que les athées sont assez mal traités ici, mais à vrai dire, comme je vis dans une ville dont la plupart des habitants sont étudiants dans une université de l'Ivy League (où j'aime autant vous dire qu'on bouffe du curé au petit-déjeuner), je n'ai pas eu l'occasion de le constater par moi-même (je suis plutôt agnostique qu'athée, mais je doute que beaucoup de gens fassent la différence).

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  3. Promouvoir l'idéologie multiculturaliste, c'est ce que nous faisons nous-mêmes tous les matins avec un enthousiasme qui force l'admiration : pourquoi voudriez-vous expulser ce malheureux ambassadeur (qui a sûrement des enfants à nourrir, comme tout le monde), sous prétexte qu'il fait la même chose ?

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