Contact

S'il vous prend l'envie de m'écrire, vous pouvez me joindre à philippe-h.lemoine@laposte.net

vendredi 26 novembre 2010

Samuel et la fraternité

Tandis que je traînais sur l'excellent blog de Marie-Thérèse Bouchard (qui apparemment s'appelle en fait Marion, mais ne compliquons pas les choses inutilement), je suis tombé sur un énergumène particulièrement gratiné, tellement qu'il aurait été criminel de ne pas vous en faire profiter. Samuel, puisque c'est son nom, n'a sans doute rien à voir avec le prophète, mais en tout cas, il est tout aussi illuminé. C'est le genre de type qui, lorsque vous lui collez une torgnole dans la gueule, vous demande si vous ne vous êtes pas fait mal à la main... Bref, ne perdons pas davantage de temps, laissons plutôt s'exprimer l'artiste :
Sur un plateau de la balance, il faut mettre les souffrances et humiliations qu'ont enduré les français de souche en Algérie. Il faut mettre le coeur gros de tous les petits français de souche qui aujourd'hui se font tabasser ou humilier.

Mais alors, sur l'autre plateau de la balance, il n'y a donc rien a mettre. Pas de souffrance et d'humiliation pour les "bougnoules" ? Pas de souffrance et d'humiliation pour les français d'origine maghrébine d'aujourd'hui, pour lesquels nous avons ignominieusement oublié de réaménager notre idée de la France, de manière à ce qu'ils s'y voient une place digne ?

Il y a évidement de la souffrance et de l'humiliation sur les deux plateaux de la balance. Alors on fait quoi avec ça ? On s'entretue ? On coupe le pays en deux ? Ou on se réconcilie 
[...]
 Réaménager notre idée de la France, c'est avoir une idée de la France dans laquelle les français d'origine maghrébine peuvent se voir autre chose que sous-fifre. Ca passe par des actions concrètes. Voir "Kader" comme un prénom qui fait aujourd'hui partie de la culture française. Organiser des fêtes de fraternité sur le champ de Mars où tous les français amènent quelque chose à manger ou à danser de leur culture d'origine. Considérer que les racines de la France sont les racines de tous les français : les racines de la France d'aujourd'hui plongent aussi dans le maghreb. Réaménager d'urgence les prison qui sont une honte pour la France, et ne font que conforter les prisonniers dans leur idée que l'important c'est d'être le plus fort. La délinquance, c'est cracher sur la société à laquelle on appartient, c'est donc ne pas se voir comme un membre de cette société, et la France a une petite responsabilité à ça.

En tout cas c'est mes idées elles valent ce qu'elles valent, elles ne veulent pas dire qu'il ne faudrait pas aussi punir, étendre les travaux d'intérêt général, avoir des éducateurs parfois sévères et je ne sais quoi d'autre.
[...]
Je crois aussi au pouvoir des idées, au fait qu'elles influencent les comportements. La lutte contre la délinquance ne passe pas seulement par l'éducation ou la punition, elle passe aussi par l'idéologie. Organiser des fêtes de la fraternité, en impliquant les parents et les grands parents et pas seulement les enfants, ne serait pas une chose facile. Il pourrait y avoir des débordements et ça couterait de l'argent. Pourtant, les fêtes nationales, comme le 14 juillet, ont une fonction dans la société, elles sont utiles à sa cohésion. Regardez ce qu'est devenu le 14 juillet aujourd'hui : un symbole de désintégration de notre société. Ayons quand même le courage de trouver l'argent et de le faire. Liberté, égalité, fraternité : chiche !
J'apprécie tout particulièrement la chute, qui parvient à réaliser l'exploit de propulser l'ensemble, pourtant déjà assez soigné, à des niveaux de mièvrerie rarement atteints jusque-là. Espérons que Samuel, une fois qu'il aura fini de déverser les torrents de bons sentiments qui dégoulinent de son cerveau, trouvera un peu de place pour y loger quelques neurones...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire