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jeudi 24 février 2011

Réponse à l'hydre à deux têtes qui sévit chez Marie-Thérèse Bouchard

Qu'on se rassure tout de suite, en dépit de ce que pourrait laisser croire le titre de ce billet, n'ayant rien d'un Hercule ni d'un Robespierre, je n'ai aucunement l'intention de couper les têtes de cette hydre-là, d'autant que de toutes façons elles repousseraient sans doute. J'espère donc que Mlle Bouchard et M. Bernard me pardonneront cette audace et qu'ils prendront le temps de me répondre. J'écris en effet cette note en réponse aux derniers billets d'humeur (qu'elle a mauvaise semble-t-il) écrits par Mlle Bouchard sur son blog (à savoir celui-ci et celui-là), mais également aux commentaires laissés par M. Bernard en réponse à mes interventions sur le blog en question. J'ai déjà dit peu ou prou ce que je vais dire ici dans les commentaires de l'un des billets de Mlle Bouchard que j'ai mentionnés à l'instant, mais comme le sujet me paraît de la plus haute importance, il m'a semblé qu'il serait utile d'écrire un billet résumant de façon claire ma position et expliquant pourquoi je pense que le couple infernal suscité se trompe.

En premier lieu, histoire d'évacuer cela tout de suite, je voudrais dire que, contrairement à ce que semble penser M. Bernard (pour une raison qui m'échappe), je ne suis absolument pas un thuriféraire de l'État-providence et que d'une façon générale, je suis favorable à ce que l'État soit réduit aux fonctions régaliennes, ce qui soit dit en passant ne veut pas dire un État faible. Mon désaccord avec M. Bernard et Mlle Bouchard (que j'ai décidé de continuer à appeler "Bouchard", j'espère qu'elle ne m'en voudra pas) ne porte donc pas sur le rôle de l'État dans l'absolu, mais plutôt sur la stratégie politique qu'il convient d'adopter dans les circonstances actuelles. Tout au plus, s'il faut vraiment trouver un désaccord sur le fond (j'utilise cette expression en dépit du fait qu'il me semble que la question politique est d'une importance considérable), il semble que M. Bernard (j'ignore ce qu'il en est exactement de Mlle Bouchard) surestime l'importance de l'État-providence dans les difficultés auxquelles l'Occident est confronté, mais c'est anecdotique au regard de notre désaccord sur la question politique.

M. Bernard et Mlle Bouchard (du moins c'est ce que j'imagine dans le cas de cette dernière) sont d'accord avec moi sur le fait que l'immigration de masse représente une menace potentiellement mortelle pour la France et plus généralement l'Europe. Mais alors qu'il me semble que, compte tenu de la situation actuelle, il convient de lutter en priorité contre l'immigration de masse sans chercher à revenir sur l'État-providence, ils pensent au contraire qu'il faut se focaliser sur la question du rôle de l'État et s'efforcer de convaincre les Français de renoncer à l'État-providence. Accessoirement, il semble que M. Bernard et Mlle Bouchard pensent qu'il ne faut pas focaliser l'attention du public sur l'islam, quand au contraire je crois qu'il faut utiliser le sentiment de rejet que suscite cette religion chez les Européens pour lutter contre l'immigration. Je vais à présent m'efforcer de présenter plus en détail pourquoi je crois qu'il faut adopter la stratégie que je préconise et pourquoi il me semble que M. Bernard et Mlle Bouchard font tous les deux fausse route.

Le constat qui préside à mon analyse est que, compte tenu de la faiblesse actuelle de la natalité de la France et de l'Europe, ainsi que du solde migratoire largement excédentaire de notre continent, les peuples européens auront été submergés par des populations extra-européennes et seront devenus minoritaires d'ici à la fin du XXIème siècle. Mais nous aurons atteint le point de non retour bien avant que les individus d'origine extra-européenne soient devenus majoritaires dans la population, à savoir dès l'instant où les jeunes d'origine extra-européenne seront devenus majoritaires dans la population des moins de vingt-cinq ans, ce qui d'après les projections démographiques que l'on peut faire devrait arriver vers le milieu du siècle, après quoi le futur (ou plutôt l'absence de futur) de l'Europe aura été scellé et plus aucun espoir ne sera permis. J'en tire la conclusion qu'il faut impérativement renverser la tendance, c'est-à-dire faire en sorte que les populations autochtones croissent plus rapidement que les populations d'origine extra-européenne, avant que nous ayons atteint ce point de non retour.

Je pense que M. Bernard et Mlle Bouchard m'auront suivi jusque-là, notre désaccord porte sur la stratégie à adopter pour atteindre cet objectif. Il me semble que le seul moyen réaliste d'y parvenir, c'est de s'emparer de l'État et de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l'immigration, ce qui suppose de parvenir à remporter les élections, quitte pour cela à renoncer momentanément à remettre en question l'État-providence. Mettre un terme au phénomène de substitution démographique est donc l'objectif principal qu'il faut poursuivre, tout simplement parce que c'est la condition sine qua non de tout le reste. Tant qu'il y a un peuple français, peu importe l'état de décadence dans lequel il se trouve, il y a un avenir possible pour lui. Par contre, s'il venait à disparaître sous l'effet de l'immigration, alors on pourrait être sûr qu'il n'y aurait rien à sauver. C'est donc tout ce que nous avons besoin de savoir : si les peuples d'Europe viennent à disparaître, aucune civilisation européenne ne peut exister, peu importe la forme que l'on souhaiterait qu'elle ait. Tant que les peuples d'Europe continuent à exister, l'avenir du continent n'est pas hypothéqué.

Il sera toujours temps ensuite de revenir sur l'État-providence, mais dans la mesure où il me paraît inenvisageable de rassembler une majorité contre l'État-providence avant que nous ayons atteint le point de non retour, alors qu'il me paraît au contraire tout à fait réaliste de rassembler une majorité contre l'immigration avant cela, je crois qu'il serait contre-productif de mettre la remise en cause de l'État-providence au centre de la communication politique d'un parti ayant pour objectif de mettre un terme au phénomène de substitution démographique. Le phénomène de substitution démographique serait tout aussi dangereux pour l'Europe si c'était des Tibétains qui s'y déversaient par millions et non pas des musulmans venus d'Afrique et du Moyen-Orient. Le fait que ce soit des musulmans d'Afrique, dont la religion et les mœurs barbares heurtent les us et coutumes des autochtones est une formidable chance, si je puis dire, pour nous. En effet, si vous menez le combat politique sur le terrain de la lutte contre l'État-providence, vous divisez les indigènes et vous n'obtiendrez jamais aucune majorité, tandis qu'au contraire si vous utilisez le rejet spontané de l'islam par les populations européennes, vous rassemblez et vous avez toutes les chances d'obtenir une majorité à terme. Si par ailleurs il peut être utile électoralement de gauchiser son discours, de faire l'apologie de l'État-providence et de la laïcité, alors il faut le faire, car encore une fois la lutte contre l'immigration de masse est une question de survie qui conditionne tout le reste. La politique est une question de priorités : il faut être flexible sur l'accessoire et ne pas bouger sur l'essentiel. Paris vaut bien une messe, comme disait l'autre.

M. Bernard pense au contraire que le seul moyen de mettre un terme au phénomène de substitution démographique est de revenir sur l'État-providence et il croit qu'on ne peut y parvenir qu'en faisant progressivement sécession de façon à le rendre obsolète. (Outre les commentaires que j'ai déjà évoqués plus haut, je vous invite à lire sa tribune chez Stag pour en savoir plus.) Le choix de cette stratégie repose sur l'hypothèse qu'il est impossible de lutter contre l'immigration de masse dans le cadre d'une société qui s'organise autour d'un État-providence. D'autre part, cette réponse suppose qu'il serait possible d'avoir détruit l'État-providence de cette façon avant que nous ayons atteint le point de non retour, c'est-à-dire avant le milieu du XXIème siècle. Il me semble que c'est précisément sur ces deux points qu'il se trompe et que cela invalide tout son raisonnement. Je vais donc m'efforcer d'expliquer rapidement pourquoi ces deux hypothèses sont fausses et j'espère qu'il me répondra précisément sur ces points-là.

En ce qui concerne la première hypothèse, à savoir qu'il est impossible de lutter contre l'immigration de masse dans le cadre d'une société qui s'organise autour d'un État-providence, j'ai indiqué dans les commentaires du blog de Mlle Bouchard pourquoi il me semble que l'État, qui est une structure extrêmement hiérarchique et pyramidale, serait parfaitement à même de mettre un terme à l'immigration de masse s'il existait une volonté politique de lutter contre ce phénomène au sommet de l'État. Je pense que c'est parfaitement exact, mais après tout il ne s'agit jamais que de raisonnements théoriques, dont j'admets qu'il est parfaitement possible, en principe, qu'ils soient invalidés par les données empiriques. Mais il existe un moyen beaucoup plus sûr de montrer avec certitude que c'est faux : il suffit de trouver un contre-exemple à cette généralisation. En effet, s'il existe un État-providence qui parvient à lutter contre l'immigration de masse, alors il n'est pas vrai qu'aucun État-providence ne peut lutter contre l'immigration de masse. Or, comme je l'avais fait remarquer dans les commentaires que j'ai laissés sur le blog de Mlle Bouchard et comme l'a ensuite rappelé Flannigan, il existe des États-providence qui n'ont aucun problème à lutter contre l'immigration de masse, comme le Japon par exemple.

J'insiste sur le fait que cela suffit à démontrer, sans aucun doute possible, qu'il n'est pas impossible de lutter contre l'immigration de masse dans une société qui dispose d'un État-providence. Sauf erreur de ma part, l'unique réponse de M. Bernard à cette objection consiste à faire remarquer que le Japon est un pays décadent, dont la démographie est particulièrement faible. Admettons en effet que le Japon soit un pays décadent, au moins il ne risque pas de disparaître, tandis que la France et plus généralement l'Europe sont directement menacés de disparition. Un pays décadent, tant qu'il continue d'exister, peut toujours espérer un redressement, mais ce n'est évidemment pas le cas d'un pays qui a cessé d'exister, comme ce sera bientôt le cas de la France à moins qu'on ne parvienne à inverser la tendance avant que nous ayons atteint le point de non retour. Ce qui m'amène à la seconde hypothèse de M. Bernard, à savoir qu'il serait possible d'avoir détruit l'État-providence en mettant en œuvre la stratégie de sécession qu'il prône avant que nous ayons atteint ce point de non retour. En effet, même s'il se trompe quand il dit qu'il est impossible à un État-providence de lutter contre l'immigration de masse, il se pourrait qu'il soit également possible d'y parvenir avec la stratégie qu'il propose, ce qui aurait l'avantage de nous débarrasser de l'État-providence du même coup.

Évidemment, il est impossible d'affirmer avec une certitude absolue que cette stratégie ne pourrait jamais aboutir d'ici au milieu du siècle, dans la mesure où le seul moyen de s'en assurer serait d'essayer et d'observer le résultat. Cependant, il me semble difficile de croire que cette stratégie pourrait aboutir avant qu'il ne soit trop tard, et à vrai dire j'ai du mal à concevoir que M. Bernard lui-même y croie vraiment. Quand bien même cela serait une possibilité, il me paraît encore moins contestable que la stratégie que je propose a beaucoup plus de chances de réussir. Par conséquent, dès lors que l'on s'efforce de faire des choix rationnels, il me semble que l'on doit préférer ma stratégie et que M. Bernard et Mlle Bouchard se trompent. Voilà donc ce que j'avais à dire sur cette question, j'espère que mon radotage n'aura ennuyé personne.

54 commentaires:

  1. A propos du Japon, il me semble que l'Etat n'a pas besoin de "lutter" contre l'immigration de masse; la mentalité japonaise est en effet fondamentalement protectionniste et autocentrée. Les consommateurs ne consomment que du riz japonais, et les patrons n'embauchent que des Japonais, point.
    C'est sans doute ce qui permet au Japon de maintenir un Etat-Providence sans être submergé par le phénomène de "pompe aspirante" que nous connaissons en France.
    La solution consisterait donc à mettre en place une "préférence nationale" pour l'Etat-Providence; mais pour faire accepter ça aux Français (qui ne sont pas des Japonais), bon courage.

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  2. Ohhh Dominique!!! Vous n'avez AUCUNE idée dont fonctionne l'administration francaise! Évidemment le jour où le pouvoir politique se décidera à inverser la vapeur, une bonne administration, solide et tentaculaire sera indispensable ... Cela tombe sous le sens..

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  3. Non, vous n'avez ennuyé personne, bien au contraire, car c'est le coeur du problème.
    C'est très compliqué. Car ce que vous dites:
    "En effet, si vous menez le combat politique sur le terrain de la lutte contre l'État-providence, vous divisez les indigènes et vous n'obtiendrez jamais aucune majorité, tandis qu'au contraire si vous utilisez le rejet spontané de l'islam par les populations européennes, vous rassemblez et vous avez toutes les chances d'obtenir une majorité à terme."
    est parfaitement juste.

    Mais ce que pense Roman:
    " Le choix de cette stratégie repose sur l'hypothèse qu'il est impossible de lutter contre l'immigration de masse dans le cadre d'une société qui s'organise autour d'un État-providence"(reporté par vos soins) me semble juste aussi.
    Il me semble en effet que l'effet incitateur de l'état-providence ne peut que mettre à mal les efforts fournis pour stopper l'immigration (si une telle volonté politique existait et était portée au pouvoir, ce qui n'est pas fait…)
    Mais il me semble également que l'arrêt des aides aux naufragés de la crise, qui prendrait pour motif l'effet pervers dont je viens de parler, ne ferait que précipiter l'ensemble des Français dans la misère et dans un écoeurement qui pourrait les mener à tomber dans les bras de n'importe quel extrêmisme, fût-il musulman. Le prosélytisme sait très bien comment exploiter la misère du peuple.
    On voit les deux pôles dans les "quartiers", les musulmans et le FN.

    Ma conclusion est que, pour ma part, je préfère un arrêt de l'immigration-islamisation sans arrêt des fameux "droits acquis", mais à condition que ceux-ci soient réservés aux seuls Français . Avec en corollaire une expulsion des non-Français délinquants et des délinquants bi-nationaux qui se reconnaissent dans d'autres pays lors des matchs de foot (par exemple…).
    Mais j'ai aussi bien conscience que l'argent des aides aux chômeurs, à la natalité etc… serait mieux utilisé pour la création d'emplois. Mais en avons-nous l'assurance ?
    En ce qui concerne le privé, sûrement pas. Les entrepreneurs vont créer des emplois là où c'est rentable.
    Pour être certains de l'utilisation à bon escient de l'argent économisé par l'arrêt de l'état providence, il faudrait recréer tout un secteur de fonction publique créatrice d'emplois pour le plus grand nombre, avec préférence pour les Français.
    Ce qui montre qu'on tourne en rond…

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  4. Dominique, je suis tout à fait d'accord avec vous, on pourrait dire la même chose de plusieurs pays d'Extrême-Orient. Mais si comme je l'espère, les Français finissent par voter pour un parti décidé à mettre un terme à l'immigration, c'est qu'un changement de mentalité sera intervenu. Ils ne seront certes pas devenus japonais, mais dans cette hypothèse, ils auront exigé du pouvoir politique qu'il règle le problème, ce qui signifie qu'ils accepteront les décisions qu'il faudra prendre pour atteindre cet objectif.

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  5. Plus exactement, l'État japonais doit lutter contre l'immigration, mais cela ne choque personne à cause de la mentalité de la population autochtone.

    Carine, je fois partir bosser, je vous réponds plus tard.

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  6. Philippe Lemoine:
    Quand je dis "aux naufragés de la crise", il faut mettre des guillemets à "crise", car elle a bon dos, la dite "crise"…

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  7. Bonjour,

    Je viens de parcourir votre intéressant échange avec M. Bernard, échange qui est bien évidemment d'une grande importance pratique puisqu'il s'agit dans le fond de savoir si la stratégie suivie par Marine Le pen est la bonne. Il y aurait beaucoup à dire bien sûr mais, to cut a long story short, il me semble que la position de votre contradicteur ne tient pas la route. En politique il est effectivement nécessaire d'établir des priorités, et arrêter le plus vite possible "le grand remplacement" me parait absolument prioritaire. Je ne vois pas non plus en quoi il serait nécessaire de démanteler l'Etat-providence pour y parvenir. Quelques mesures législatives relativement simples suffiraient dans un premier temps (même si je pense aussi que vous surestimez grandement la possibilité de commander l'administration, mais c'est une autre question). Ceci étant dit une nation peut mourir de plusieurs maladies à la fois, et il me parait très dangereux de vouloir soigner l'une en aggravant l'autre. Or c'est précisément ce que me semble faire Mme Le pen. Votre contradicteur a raison, à mon sens, de dire que l'Etat-providence est l'un des maux les plus graves dont nous souffrons, et si je comprends fort bien que l'on ne peut pas, hélas, espérer réunir une majorité en France en l'attaquant de front, il existe une différence de taille entre ne pas l'attaquer et le renforcer. Ce que j'ai pu entendre des propositions économiques de Mme Le pen est simplement atterrant. Elle ne se contente pas de ne pas prendre les Français à rebrousse-poil, elle flatte leurs pires penchants et se propose de les enfoncer encore plus dans le despotisme bureaucratique et l'assistanat. Si jamais nous parvenions (ce que je n'ose plus trop espérer) à arrêter la substitution démographique, il y aurait encore beaucoup de batailles très importantes à livrer. Mais vouloir bâtir une majorité sur la question de l'immigration en adoptant des positions d'extrême-gauche sur à peu près tout le reste revient à se donner les moyens de gagner la première bataille en étant assuré de perdre toutes les suivantes. Si véritablement il n'y avait moyen de convaincre les Français de sauver leur pays qu'en pratiquant la démagogie la plus éhontée (ou la plus stupide, je ne sais), alors la France serait perdue. Il faut établir des priorités, c'est entendu, mais sans perdre de vue que les problèmes qui ne sont pas les plus urgents devront pourtant être résolus un jour où l'autre. Pour le moment je cherche en vain un homme ou une femme politique qui aurait compris cela.

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  8. Carine, pour répondre à votre commentaire, je dirai simplement qu'évidemment, l'une des mesures qu'il faudrait mettre en place pour lutter contre l'immigration consiste à limiter les bénéfices de l'État-providence aux nationaux, pour dire les choses rapidement. Mais vous aurez remarqué que ce que dit M. Bernard va plus loin : il nie qu'il soit possible de lutter contre l'immigration de masse avec un État-providence, même si l'on limite ainsi la redistribution.

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  9. Bonjour,

    Merci pour cet intéressant billet. Ayant peu de temps je vais être plus direct que je ne le voudrais :

    - la situation du Japon dont la tradition protectionniste relève de l'immémorial est totalement incomparable avec la situation des pays européens, et prétendre sérieusement mettre en place une politique d'immigration restrictive
    à la japonaise relève du fantasme. Cela accouchera au mieux d'une tentative politique utopique qui vaudra à ses auteurs et à leurs soutiens l'ostracisation internationale puis la corde, au pire d'une guerre mondiale.

    - La substitution démographique ne semble aujourd'hui inéluctable que parce que les classes moyennes d'origine européennes supportent une grande partie de l'effort économique réel et de la pression administrative, et ont donc d'autres chats à fouetter que faire des enfants, ce qui n'est pas le cas d'une partie de la population d'origine immigrée dont l'enfant supplémentaire constitue une source marginale de revenus, sans parler du sujet tabou des incitations financières communautaires diverses. En conséquence de quoi il serait peut-être pertinent de s'interroger sur la façon dont les choses se passeraient si on retrouvait une croissance de 4/5% à la faveur de quelques mesures réellement libérales, avant de songer se mettre la moitié de la planète à dos.

    - Ce débat est actuellement biaisé par le fait qu'il existe aujourd'hui en France une offre politique qui propose de combattre l'immigration et aucune qui propose de réduire la taille de l'Etat. L'assertion selon laquelle la question de l'immigration serait en fait la plus urgente des deux est purement hypothétique, et l'absence même d'alternative aux offres politiques technocratiques plaide en faveur de la gravité de la situation à cet égard.

    - Dans la lignée de ce qui précède, Marine Le Pen joue un rôle d'épouvantail qui, en donnant l'impression de pouvoir s'attaquer efficacement à l'immigration dans le contexte actuel alors qu'il faudrait déjà un cataclysme pour qu'elle atteigne 25% au second tour, mobilise beaucoup d'énergies sur des espoirs appelés à être déçus. In fine elle ne fait que masquer un problème plus grave, puisque le problèmes liés à l'immigration pourraient être résolus au travers de celui de l'Etat alors que l'inverse est strictement impossible.

    Il faut de toute façon une patiente étude de la question économique en France et de sa gravité pour commencer à percevoir l'ampleur et la gravité de la question. Cette prise de conscience semble aujourd'hui prendre forme dans une partie de la blogosphère et le débat s'anime autour de cela, ce qui est encourageant.

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  10. "Si véritablement il n'y avait moyen de convaincre les Français de sauver leur pays qu'en pratiquant la démagogie la plus éhontée (ou la plus stupide, je ne sais), alors la France serait perdue." (Aristide)

    Je vous accorde que le discours de Marine Le Pen sur l'économie est absolument affligeant, mais je suis en désaccord total avec ce que vous dîtes dans ce passage. Si cela peut nous permettre d'éviter la substitution démographique, alors tout est bon et mérite d'être mis en œuvre, y compris la démagogie la plus éhontée. En politique, la fin justifie les moyens, comme l'avait compris un Italien qui savait de quoi il parlait.

    Par ailleurs, il me semble que, dans votre analyse, vous faites erreur sur un point important. En effet, vous raisonnez comme si l'objectif immédiat de Marine Le Pen était de gagner les élections, mais j'ose espérer qu'elle n'est pas bête à ce point. Je n'ai guère de doute quant au fait qu'elle est parfaitement consciente qu'elle n'a aucune chance de l'emporter en 2012. Mais, à mon avis, ce n'est pas là son objectif.

    Son véritable objectif, si je ne me trompe pas, est d'accéder au second tour en battant Sarkozy au premier. Naturellement, si elle y parvenait, elle serait largement battue au second tour (même si, contrairement à ce que pense Mandos, dans cette hyothèse je ne doute pas qu'elle ferait nettement plus de 25%), mais ce n'est pas l'important.

    En effet, je pense que si elle parvenait au second tour au détriment de la droite, les élus UMP mettraient fin à la doctrine du "cordon sanitaire", ce qui ouvrirait selon moi la possibilité d'une recomposition de la droite qui, à condition que Le Pen manœuvre habilement, pourrait se faire au profit du FN et au détriment de l'UMP, comme à la fin des années 1970 la recomposition de la gauche s'est faite au profit du PS et au détriment du PCF.

    Il existe plusieurs raisons de penser que les élus UMP agiraient en effet de la sorte et qu'une telle recomposition de la droite s'ensuivrait, mais je ne vais pas les donner ici car j'ai l'intention d'écrire mon prochain billet sur 2012 et ses conséquences pour l'avenir de la scène politique française. Je vous propose donc de continuer cette discussion à ce moment-là.

    Tout ce que je voulais dire ici, c'est qu'à mon avis, la rhétorique démagogique de Le Pen est seulement en vue de 2012, qu'elle envisage comme un moyen de provoquer une recomposition de la droite. Si elle y parvient (mais j'expliquerai dans mon prochain billet pourquoi je doute qu'elle y parvienne, à savoir parce qu'à mon avis un 21 avril à l'endroit est beaucoup plus probable qu'un 21 avril à l'envers), alors elle pourra peu à peu laisser tomber cette démagogie qui ne l'engagera pas si plus tard elle parvient au pouvoir. Les Français ont la mémoire courte, comme disait l'autre.

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  11. Mandos, merci d'avoir pris le temps de réagir, je vais tâcher de vous répondre, même si je pense qu'il nous faudra reporter une partie de notre discussion à mon prochain billet (cf. ma réponse à Aristide).

    "la situation du Japon dont la tradition protectionniste relève de l'immémorial est totalement incomparable avec la situation des pays européens, et prétendre sérieusement mettre en place une politique d'immigration restrictive à la japonaise relève du fantasme. Cela accouchera au mieux d'une tentative politique utopique qui vaudra à ses auteurs et à leurs soutiens l'ostracisation internationale puis la corde, au pire d'une guerre mondiale."

    Je vous accorde que les Japonais ont une longue tradition de xénophobie, encore que pour connaître relativement bien l'histoire du Japon, il me semble que parler d'une tradition "immémoriale" est quelque peu exagéré. Mais si vous ne voulez pas accepter le Japon comme contre-exemple, je peux tout aussi bien prendre la Corée du Sud, pays dans lequel la tradition de fermeture du Japon n'existe pas. Les Coréens ne sont pas plus xénophobes que ne l'étaient les Français il y a cinquante ans. Il suffirait que ces deniers en reviennent à ce point - ce qui ne me paraît absolument pas impossible, bien au contraire - pour que le problème cesse de se poser. Dans l'hypothèse où les Français finiraient par voter pour un parti qui affiche ouvertement sa volonté de mettre un terme à l'immigration de masse, il paraît évident qu'un tel changement de mentalité serait intervenu.

    Quant au scénario catastrophe que vous esquissez, qui prévoit la mise au ban des nations de la France au cas où elle adopterait une politique migratoire restrictive, il me semble qu'il n'est fondé sur rien, j'aimerais que vous appuyiez cette prévision sur des arguments. Au cours de ma discussion avec M. Bernard sur le blog de Mlle Bouchard, j'ai donné quelques exemples de mesures qu'il faudrait prendre pour mettre un terme à l'immigration de masse. Comme je l'ai expliqué rapidement là-bas, ces mesures seraient en conformité avec le droit international.

    Tout au plus faudrait-il peut-être que la France émette des réserves sur certaines clauses de certaines conventions internationales, ce qui est une pratique parfaitement admise et tout ce qu'il y a de plus courante. Quant à d'éventuelles sanctions politiques qui viendraient de la part de l'Europe, c'est une vaste blague, il y a des raisons politiques qui font que cela n'arrivera pas : la France n'est pas l'Autriche ou la République Tchèque. D'ailleurs, les pays européens n'ont aucune difficulté à traiter avec la Russie, qui base ouvertement sa politique d'immigration sur des critères ethniques. Les belles âmes de l'Occident pousseraient sans doute des cris d'orfraie dans les premiers temps, mais cela cesserait vite et plus, comme disait l'autre, combien de divisions ?

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  12. "La substitution démographique ne semble aujourd'hui inéluctable que parce que les classes moyennes d'origine européennes supportent une grande partie de l'effort économique réel et de la pression administrative, et ont donc d'autres chats à fouetter que faire des enfants, ce qui n'est pas le cas d'une partie de la population d'origine immigrée dont l'enfant supplémentaire constitue une source marginale de revenus, sans parler du sujet tabou des incitations financières communautaires diverses. En conséquence de quoi il serait peut-être pertinent de s'interroger sur la façon dont les choses se passeraient si on retrouvait une croissance de 4/5% à la faveur de quelques mesures réellement libérales, avant de songer se mettre la moitié de la planète à dos."

    Voilà un exemple de ce à quoi je pensais quand je disais qu'à mon avis M. Bernard surestimer l'importance de l'État-providence parmi les causes de nos problèmes : contrairement à ce qu'implique vos propos, le dynamisme démographique n'est absolument pas corrélé avec la part des dépenses de l'État dans le PIB. On peut bien sûr imaginer qu'il y a des effets de seuil, mais rien ne permet de l'affirmer sur la base des données empiriques dont nous disposons.

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  13. "Ce débat est actuellement biaisé par le fait qu'il existe aujourd'hui en France une offre politique qui propose de combattre l'immigration et aucune qui propose de réduire la taille de l'Etat. L'assertion selon laquelle la question de l'immigration serait en fait la plus urgente des deux est purement hypothétique, et l'absence même d'alternative aux offres politiques technocratiques plaide en faveur de la gravité de la situation à cet égard."

    Je crains de ne pas comprendre ce point de votre argumentation. En quoi est-ce que la question de la priorité des problèmes a-t-elle quoi que ce soit à voir avec le fait qu'il existe ou non un parti politique se proposant de les traiter ?

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  14. "Dans la lignée de ce qui précède, Marine Le Pen joue un rôle d'épouvantail qui, en donnant l'impression de pouvoir s'attaquer efficacement à l'immigration dans le contexte actuel alors qu'il faudrait déjà un cataclysme pour qu'elle atteigne 25% au second tour, mobilise beaucoup d'énergies sur des espoirs appelés à être déçus. In fine elle ne fait que masquer un problème plus grave, puisque le problèmes liés à l'immigration pourraient être résolus au travers de celui de l'Etat alors que l'inverse est strictement impossible."

    Sur ce point, je vous renvoie à la réponse que j'ai faite à Aristide, où j'explique que, selon moi, l'objectif de Marine Le Pen n'est pas de remporter les élections en 2012, ni de les remporter avec les seules forces du FN plus tard. Mais sur cette question, je vous propose comme à Aristide de reprendre notre conversation plus tard, quand j'aurai pondu le billet que j'évoquais plus haut.

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  15. En ce qui concerne votre dernière phrase dans le passage ci-dessus, je ne suis pas sûr de comprendre là où vous voulez en venir, mais si c'est que je crois comprendre, il me semble que vous ne répondez pas à mes arguments contre votre thèse. Si je comprends bien, vous dites qu'il serait possible de renverser la tendance démographique actuelle en détruisant l'État-providence, tandis qu'il est impossible de les résoudre dans le cadre de l'État-providence. Mais vous n'avez pas répondu aux arguments que j'ai développés dans mon billet contre ces deux affirmations. A savoir que, d'une part, il est irréaliste d'espérer revenir sur l'État-providence avant que nous ayons atteint le point de non retour, et, d'autre part, qu'il n'est pas vrai qu'il soit impossible de lutter contre l'immigration de masse dans le cadre d'un État-providence.

    Sur ce dernier point, vous avez rejeté le contre-exemple du Japon, mais comme je l'ai dit plus haut, il existe d'autres contre-exemples, et surtout vous n'avez donné aucune raison de penser que, si la France venait à adopter une politique migratoire restrictive comme le Japon, elle serait mise au ban des nations. Pour que cette affirmation ne soit pas gratuite, vous devez nous expliquer concrètement pourquoi le reste du monde n'accepterait pas de la part de la France ce qu'il n'a aucun problème à accepter de la part du Japon et d'autres pays. Que je sache, personne ne propose de traîner les dirigeants japonais devant un tribunal international, pourquoi en serait-il autrement de la France.

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  16. "vous raisonnez comme si l'objectif immédiat de Marine Le Pen était de gagner les élections"
    Non, absolument pas. Je partage en effet votre analyse selon laquelle Mme Le pen espère simplement faire perdre la droite en 2012 et susciter ainsi un éclatement de l'UMP et une recomposition de la droite autour du FN. Qu'elle y parvienne ou pas ne change rien à mes objections.
    Vous dites que Mme Le pen ne croit pas elle-même à ses propositions démagogiques (ce que pour ma part je ne saurais affirmer). Si cela est le cas, il me semble que Mme Le pen commet simplement la même erreur que bon nombres d'hommes politiques qui ont lu trop rapidement un certain auteur italien, et qui en ont tiré la conclusion qu'il était possible de mentir publiquement de manière répétée sans que cela ait de conséquences. Je comprends bien ce que cette conclusion peut avoir d'attrayant pour certains, mais elle est fausse. Les discours de nos responsables politiques engagent l'avenir beaucoup plus que eux-mêmes ne le croient, la plupart du temps. Outre le fait qu'en démocratie il y a toujours beaucoup de gens pour vous rappeler vos mensonges et vos promesses, ces discours ont un effet formateur de l'opinion publique sur le long terme. Ils renforcent ou modifient insensiblement certaines idées, certaines habitudes de penser, qui rendent ensuite possible ou impossible certaines actions
    Vous dites que les Français ont la mémoire courte, et cependant si je me souviens bien, dans vos échanges avec M. Bernard, vous évoquez la tradition administrative française qui remonterait au moins au 17ème siècle et qui rendrait illusoire toute remise en cause à court terme de l'Etat-providence. Cette observation me parait historiquement exacte, mais elle présuppose assurément que les Français n'ont pas la mémoire courte pour tout, et aussi qu'il est certaines opinions bien ancrées qui contraignent l'action politique.
    Vous me reprochez implicitement de raisonner à trop court terme, mais il me semble au contraire que c'est vous qui raisonnez à trop court terme. Vous partez du postulat que en politique il faut établir des priorités parce que certains problèmes sont plus urgents que d'autres. Je suis tout à fait d'accord avec ce point, mais vous paraissez en tirer la conclusion qu'il est possible de traiter ces problèmes urgents en faisant abstraction des problèmes moins urgents. Cette conclusion ne découle pas des prémisses. Une hémorragie est certainement plus urgente à traiter qu'un cancer, et cependant il semblerait indiqué de ne pas mettre fin à l'hémorragie d'une manière qui rendrait le cancer incurable. C'est pourtant, à mon sens, exactement ce que fait Mme Le pen actuellement. Elle conforte les Français dans leur étatisme, qui pourtant nous entraîne lui aussi vers l'abîme. Peut-être (je dis bien peut-être) croit-elle qu'il lui sera possible de se débarrasser de ce lest lorsqu'elle sera au pouvoir. Si c'est le cas je crains fort qu'elle découvre, à nos dépends à tous, que certaines paroles sont d'un poids très substantiel et ne se laissent pas facilement jeter par-dessus bord.
    Si je voulais résumer le fond de notre désaccord, je dirais que vous me paraissez sous-estimer le rôle joué par l'opinion, en politique en général et en démocratie en particulier. Ce qui serait paradoxal pour un bloggeur.
    Bien entendu ces remarques restent très schématiques et appelleraient de longs développements. Mais vous comprendrez bien qu'un échange sur internet ne se prête pas à de tels développements.

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  17. "Vous dites que Mme Le pen ne croit pas elle-même à ses propositions démagogiques (ce que pour ma part je ne saurais affirmer)."

    A vrai dire, je n'ai pas dit cela, pour la simple et bonne raison que je n'en sais rien. A mon avis, elle ne croit pas à tout ce qu'elle dit, mais comme tous les gens qui répètent des conneries, je crains qu'à force de les répéter, elle finisse par y croire de plus en plus. Cela dit, si elle parvenait un jour au pouvoir, je pense qu'elle ne tarderait pas à retrouver la raison. D'autant plus que le FN est traditionnellement libéral sur l'économie et qu'on efface pas une tradition d'un revers de la main.

    "il me semble que Mme Le pen commet simplement la même erreur que bon nombres d'hommes politiques qui ont lu trop rapidement un certain auteur italien, et qui en ont tiré la conclusion qu'il était possible de mentir publiquement de manière répétée sans que cela ait de conséquences. Je comprends bien ce que cette conclusion peut avoir d'attrayant pour certains, mais elle est fausse. Les discours de nos responsables politiques engagent l'avenir beaucoup plus que eux-mêmes ne le croient, la plupart du temps. Outre le fait qu'en démocratie il y a toujours beaucoup de gens pour vous rappeler vos mensonges et vos promesses, ces discours ont un effet formateur de l'opinion publique sur le long terme. Ils renforcent ou modifient insensiblement certaines idées, certaines habitudes de penser, qui rendent ensuite possible ou impossible certaines actions."

    Je pense qu'une fois parvenu au pouvoir, il est impossible de faire ce qu'on n'avait pas clairement annoncé pendant la campagne électorale, donc jusque-là je vous suis volontiers. Mais il me semble que ce qu'on a dit il y a dix ans n'a plus aucune force aujourd'hui, car les gens ont en effet la mémoire courte. La carrière de Jacques Chirac, pour ne citer que cet exemple, est là pour le prouver. Qui se souvenait en 1995 qu'il avait été libéral dans les années 1980 ? On ne lui a pas tenu rigueur de ce qu'il avait dit pendant les années 1980, mais plutôt du fait qu'il n'avait pas tenu les promesses anti-libérales faites pendant sa campagne électorale. (J'ajoute qu'à mon avis il ne les a que trop tenues, mais c'est un autre sujet.)

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  18. "Vous dites que les Français ont la mémoire courte, et cependant si je me souviens bien, dans vos échanges avec M. Bernard, vous évoquez la tradition administrative française qui remonterait au moins au 17ème siècle et qui rendrait illusoire toute remise en cause à court terme de l'Etat-providence. Cette observation me parait historiquement exacte, mais elle présuppose assurément que les Français n'ont pas la mémoire courte pour tout, et aussi qu'il est certaines opinions bien ancrées qui contraignent l'action politique."

    Je pense pas qu'il y ait une contradiction entre le fait de dire que les Français ont la mémoire courte et le fait de rappeler que l'étatisme est une tradition très anciennement établie en France. Il me semble que vous confondez la mémoire consciente et des habitudes et modes de pensée largement inconscients, résultant d'une longue tradition. Il y a en effet une différence entre le fait de reprocher à un politicien de faire exactement le contraire de ce qu'il prônait dix ans auparavant (ce qui n'arrive jamais à condition qu'il ait changé de discours entretemps) et le fait de conserver des habitudes et des façons de penser qui sont pour ainsi dire entrées dans le patrimoine génétique de votre pays.

    Cela étant dit, je suis d'accord vous quand vous dites que les discours des politiciens ont une influence certaine sur les habitudes et façons de pensée des habitants d'un pays. Mais il me semble qu'au point où nous en sommes, ce n'est pas le fait de tenir un discours démagogique sur l'économie pendant quelques années qui aura une influence déterminante. De toutes façons, il sera très difficile de revenir là-dessus, même si c'est éminemment nécessaire, mais en tout état de cause, il faut d'abord s'en donner les moyens, ce qui suppose en premier lieu d'assurer la survie de la France et de l'Europe.

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  19. Je viens de m'apercevoir que j'ai commis une maladresse et dit quelque chose plus haut qui prête le flanc à l'accusation de contradiction. (En outre, je découvre constamment des fautes de français qui me font honte, mais hélas il semble impossible d'éditer les commentaires ici.) Ainsi, quand je dis "Cela dit, si elle parvenait un jour au pouvoir, je pense qu'elle ne tarderait pas à retrouver la raison.", il est bien évident que c'est une bêtise. Il faut en effet que Marine Le Pen mette en veilleuse sa démagogie anti-libérale après 2012, sans quoi on pourra en effet lui reprocher de ne pas tenir ses promesses quand elle parviendra au pouvoir, si tant est qu'elle y parvienne un jour. Il me semble que, quand bien même elle croirait aux conneries qu'elle raconte, si elle parvient en effet à faire perdre la droite en 2012, elle sera conduite, pour des raisons politiques, à abandonner ce discours après cela, ne serait-ce que parce qu'un tel discours lui serait préjudiciable dans la perspective d'une recomposition de la droite à son profit. Il me paraît cependant assez peu probable qu'elle puisse faire perdre la droite en 2012, mais je reviendrai sur tout cela dans mon prochain billet.

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  20. "Mais il me semble que ce qu'on a dit il y a dix ans n'a plus aucune force aujourd'hui, car les gens ont en effet la mémoire courte. La carrière de Jacques Chirac, pour ne citer que cet exemple, est là pour le prouver."
    Concernant Jacques Chirac, notre ancien Président n'a jamais été qu'un rad-soc étatiste que seul son attachement à Pompidou et son opposition au communisme ont vraiment rattaché à la droite. Parce que l'homme est influençable il s'est parfois laissé aller à prendre des postures ou à prononcer des phrases (comme sur "le parti de l'étranger" ou "le bruit et l'odeur") dans lesquelles sont coeur n'était pas. Mais Jacques Chirac n'a certainement jamais été libéral (je rappelle que dans les années 1970 il dénonçait le "capitalisme sauvage" et qu'il assimilait le gaullisme à la social-démocratie) et lorsqu'il s'est brièvement inventé entre 1986 et 1988 - en fait tout au plus entre 1986 et 1987 - un personnage de réformateur thatchérien personne n'y a vraiment cru, et surtout pas lui-même. On n'a pas tenu rigueur à Chirac de cet égarement passage du côté du libéralisme car on savait bien que ce n'était qu'une façade (étant plus âgé que vous j'ai des souvenirs assez précis de cette période). L'exemple de Jacques Chirac me semble donc aller dans mon sens plus que dans le votre : la perception que le grand public se forme des hommes politiques est bien antérieure à une campagne présidentielle, elle dépend d'une multitude de petits actes et de petits discours, et lorsque cette perception s'est solidifiée il est bien difficile de la faire changer. Mme Le pen alimente cette perception depuis qu'elle est devenue un personnage publique (ce qui ne date pas de 2010), et si nul ne peut savoir quand le point de solidification sera atteint, il me semble assez clair que tout ce qu'elle dit et fait aujourd'hui sera demain une contrainte dont il lui sera bien difficile de se débarrasser.
    Je pourrais également vous demander ce que vous entendez par "des habitudes et des façons de penser qui sont pour ainsi dire entrées dans le patrimoine génétique de votre pays.", comment de telles habitudes pourraient se former, et ce que pourraient bien être ces "habitudes et modes de pensée largement inconscients" que vous opposez à la "mémoire consciente". Mais je laisse là ces difficultés philosophiques car il me semble que nos positions se sont beaucoup rapprochées depuis le début de cet échange et qu'il n'est donc pas nécessaire de poursuivre plus avant.
    Une dernière chose pourtant : vous dites "Il me semble que, quand bien même elle [Marine Le pen] croirait aux conneries qu'elle raconte, si elle parvient en effet à faire perdre la droite en 2012, elle sera conduite, pour des raisons politiques, à abandonner ce discours après cela, ne serait-ce que parce qu'un tel discours lui serait préjudiciable dans la perspective d'une recomposition de la droite à son profit". Là je ne vous suis pas du tout. Si Mme Le pen réussit à faire perdre la droite en 2012 et à provoquer l'éclatement de l'UMP, elle et ceux qui l'entourent en tireront évidemment la conclusion que la stratégie électorale était la bonne, et il continueront dans la même voie en estimant que le reste de la droite devra finir par se rallier à leurs positions. Et puis on ne peut pas exclure l'hypothèse qu'elle soit convaincue de ce qu'elle dit. Cela arrive parfois aux hommes politiques.

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  21. Je commence par la fin, et je reprendrai ensuite les principaux points contestables du début :

    « Cependant, il me semble difficile de croire que cette stratégie [détruire l'État-Providence] pourrait aboutir avant qu'il ne soit trop tard, et à vrai dire j'ai du mal à concevoir que M. Bernard lui-même y croie vraiment. »

    Vous avez du mal à concevoir que je croie vraiment à la destruction de l'État-Providence, sinon active, du moins à son effondrement ?

    Alors c'est que vous n'avez pas suivi les actualités depuis septembre 2008. La crise financière qui dure depuis 2007-2008, et qui est une crise de l'endettement occidental, a conduit les États à prendre sur eux-mêmes les dettes que les ménages insolvables ne pouvaient rembourser.

    Maintenant, ce sont les États qui sont touchés, et qui croient pouvoir s'appuyer sur la création monétaire (qui n'est de fait plus indépendante en Europe depuis la crise) pour payer les intérêts et les échéances de la dette en monnaie de singe.

    Sauf que cela ne suffira pas à apaiser nos créanciers étrangers, et que cela va conduire à l'effondrement des États-Providence d'Occident, incapables d'honorer leurs engagements financiers.

    Autant nous y préparer, faire en sorte que cet effondrement se fasse le plus tôt possible, et à notre avantage. Il vaut mieux que nous ayons déjà préparé la suite quand il s'effondrera, plutôt que d'être démunis le jour où cela arrivera, car il arrivera : l'État-Providence n'est pas éternel.

    La stratégie de sécession que je prône est aussi celle des communautés asiatiques, qui, je pense, seraient mieux préparées en cas de guerre civile que les populations européennes de souche...

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  22. Notre principal point de désaccord réside ici :

    « Tant qu'il y a un peuple français, peu importe l'état de décadence dans lequel il se trouve, il y a un avenir possible pour lui. » « Un pays décadent, tant qu'il continue d'exister, peut toujours espérer un redressement »

    Ce que l'on essaie de vous expliquer, c'est que l'invasion migratoire et démographique actuelle est la conséquence de cette décadence. Le redressement dont vous parlez ne peut avoir lieu qu'en sortant du système actuel, et il se trouve que contrairement aux fantasmes des antilibéraux de droite comme de gauche, le système dans lequel nous sommes est collectiviste.Mais vous le savez.

    « Sauf erreur de ma part, l'unique réponse de M. Bernard à cette objection consiste à faire remarquer que le Japon est un pays décadent, dont la démographie est particulièrement faible. Admettons en effet que le Japon soit un pays décadent, au moins il ne risque pas de disparaître »

    Un pays qui perd un million d'habitants par an, et qui est situé à côté de la puissance ascendante en Asie et dans le monde, ne risque pas de disparaître ? C'est une idée curieuse.

    Le tandem État-Providence-société de consommation (à ne pas oublier) n'a peut-être pas réussi à importer des populations étrangères comme en Occident, mais à détruire le Japon, comme l'avait pressenti Mishima. Qu'il soit détruit par invasion ou par implosion ne change rien à la conséquence finale : quand un peuple disparaît, un autre prend sa place, pendant ou après cela.

    Pour les sceptiques quant au lien entre socialisme et consumérisme, lire cet article :

    L'obsession de la consommation

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  23. Venons-en à présent aux autres points du billet.

    « Mais alors qu'il me semble que, compte tenu de la situation actuelle, il convient de lutter en priorité contre l'immigration de masse sans chercher à revenir sur l'État-providence, ils pensent au contraire qu'il faut se focaliser sur la question du rôle de l'État et s'efforcer de convaincre les Français de renoncer à l'État-providence. »

    Non, je dis que ces deux problèmes doivent être traités de front, sans quoi aucun ne sera résolu.

    « l'immigration de masse est une question de survie qui conditionne tout le reste. La politique est une question de priorités : il faut être flexible sur l'accessoire et ne pas bouger sur l'essentiel. »

    La lutte contre le socialisme n'est pas du tout accessoire, elle est essentielle. D'abord pour ses conséquences migratoires et démographiques, ensuite parce que nous ne défendons pas notre civilisation que contre ceux qui en importent d'autres ici mais aussi ceux qui, de l'intérieur, veulent la détruire. Le socialisme démocratique est clairement une subversion de notre culture. Que cela soit fait par des Blancs n'y change rien.

    Comme l'a d'ailleurs écrit Robert Marchenoir chez Didier Goux, « [q]uand un peuple se vautre dans la lâcheté des drouâzacquis, eh bien il crée les conditions pour que ces drouâzacquis bénéficient aussi aux zimmigrés. La logique politique de l'assistanat crée une classe parasitaire de fonctionnaires et d'hommes politiques qui a intérêt à importer en masse une clientèle d'immigrés, pour justifier et maintenir leurs postes, leurs émoluments et les votes qui les garantissent.

    Elle crée une mentalité qui estime normal de procurer, sur fonds étatiques, logement, médecins, école, nourriture, eau, gaz, électricité, transports publics, téléphone, Internet, télévision numérique, cinéma, théâtre, vacances, avortement, changement de sexe (et même caravanes pour les jeanduvoillage), gratuitement ou à prix subventionnés, à ceux qui sont "trop pauvres" pour les payer du fruit de leur travail.

    Comment voulez-vous, dans un tel climat, expliquer aux zimigris que ce n'est pas pour eux ? »

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  24. J'attends avec impatience votre prochain billet : « Mlle Bouchard et M. Bernard, deux êtres assoiffés de sang ».

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  25. Nous, on attend le prochain Marion-Therèze :
    « Avec Roman j 'en écris un … « Seuls, si seuls, entourés d’imbéciles » »

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  26. Il n'y a aucune corrélation mathématique entre dépenses publiques et immigration, les immigrés vont là où ils pensent trouver un job et/ou un niveau de vie acceptable.
    Le choix du pays se fera sur la base d'une proximité linguistique, culturelle, religieuse, historique, familiale.
    Paki en Angleterre, Turcs en Allemagne, Magrébins/ afrique noire francophone en France, Sud américains en Espagne, Mexicains aux USA etc... Si en plus le pays se montre généreux en aides sociales ils crachent pas dessus, normal.

    Il n'y a aucune corrélation mathématique entre dépenses publiques et immigration.
    Si ce n'était pas le cas, il faudrait songer à mettre Mulder et Scully sur l'affaire du mystère mystérieux de l'immigration dans le golf persique... Aux Emirats Arabes Unis 80% de la population est non-émiratie (oui, 80% !!) ce ne sont pourtant pas des champions de l'interventionnisme étatique.

    Il n'y a aucune corrélation mathématique entre dépenses publiques et immigration. Sinon la France n'aurait pas connu d'importante vagues migratoires (pour l'époque) fin XIXème début XXème, quand les dépenses publiques ne représentaient pas plus de 10% du PIB.


    Bref, tout ça c'est l'histoire de la lune, du sage, du doigt, de l'idiot ;

    Le problème n'est pas le mode de gestion de l'Etat, ce sont les hommes qui en guident l'action, l'idéologie qu'ils mettent en pratique.


    La petite poussé libertarienne, c'est un peu comme la varicelle, vous l'a chopez, vous vous en remettez et après vous êtes tranquille... Moi c'était au lycée, je trouvais ça très chic et subversif, et ça l'était en comparaison des keffieh et des tee-shirt du Che. Et puis vous lisez, et vivez, ça vous passe...


    Flannigan.

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  27. Ah oui, et quel auteur libéral avez-vous lu ? :-)

    « Sinon la France n'aurait pas connu d'importante vagues migratoires (pour l'époque) fin XIXème début XXème, quand les dépenses publiques ne représentaient pas plus de 10% du PIB. »

    C'était une immigration de travail, incomparable donc avec l'immigration parasitaire d'aujourd'hui.

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  28. Aristide et Roman Bernard > Je vous réponds dès que je trouve le temps, mais en ce moment je crains que ce ne soit un peu compliqué. (Les gens ici semblent vouloir que je me tue à la tâche, ce que je trouve du plus mauvais goût, mais je n'ai pas vraiment le choix.)

    Marion > Je songeais plutôt à "Mlle Bouchard et M. Bernard, un couple ultralibéral et tueur de bébés", mais ensuite je me suis rappelé que, de nos jours, tuer des bébés n'était pas regardé comme quelque chose de très grave et que cela vous valait même la compassion des journalistes.

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  29. Bonjour,

    Juste une précision pour le Japon. Ils ont commencé l'immigration de masse en 2002-2003 à cause du vieillissement de la population. Sauf qu'ils ont dit qu'ils voulaient en priorité des personnes proches culturellement du Japon. Donc des Vietnamiens, des Philippins, des Coréens, des Thaïlandais, puis des personnes du Mexique, des Antilles et du Brésil MAIS d'origine japonaise, sachant que Sao Paulo concentre la plus forte population japonaise en dehors du Japon.

    Le plus amusant ou le foutage de gueule est que lorsque David Cameron a essayé de faire la même chose au RU, à savoir restreindre l'immigration des extra-européens pour favoriser celles des Européens, plus proches culturellement, l'ambassadeur du Japon a menacé de demander aux entreprises japonaises de quitter le royaume.

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  30. Bien, après avoir survolé les opinions, je me jette donc dans le bain de boue qu'est devenu ce billet-argument sur la décadence française...

    "Alors c'est que vous n'avez pas suivi les actualités depuis septembre 2008. La crise financière qui dure depuis 2007-2008, et qui est une crise de l'endettement occidental, a conduit les États à prendre sur eux-mêmes les dettes que les ménages insolvables ne pouvaient rembourser."

    Totalement faux, c'est une crise de la demande qui n'existe que par l'ouverture de la nation à la mondialisation, et l'abandon par l'état de l'unité économique nationale...parce que l'état depuis Pompidou a cherché à se laisser faire par le capitalisme sauvage, et n'a pas utilisé ses prérogatives pour maintenir l'économie française en bonne santé, cet affaiblissement de l'économie au profit du Capital nous a amené à vivre tout en nous laissant vampiriser notre argent...


    "Maintenant, ce sont les États qui sont touchés, et qui croient pouvoir s'appuyer sur la création monétaire (qui n'est de fait plus indépendante en Europe depuis la crise) pour payer les intérêts et les échéances de la dette en monnaie de singe."
    Jamais les nationalistes n'ont pensé payer leur dette avec un Euro qui n'est qu'un Mark II, ils ont toujours demandé la sortie de l'Euro et la reprise du franc, qui nous remettrait en selle économiquement, et en supprimant la loi de Giscard de 1975 qui interdit à la Banque de France de prêter directement à l'état français, on peut reprendre notre dette à notre compte, sans qu'il y ait aucune force non-militaire pour nous en empêcher...

    "Sauf que cela ne suffira pas à apaiser nos créanciers étrangers, et que cela va conduire à l'effondrement des États-Providence d'Occident, incapables d'honorer leurs engagements financiers."
    Vous prenez là la chute de Rome face aux barbares et nous dites que c'est une très bonne chose, que cela permettra de reconstruire Rome. La mondialisation tue la France avec la concurrence salariale et l'immigration de masse, mais en rien elle ne permettra de détruire un état-providence qui met en léthargie le public français.

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  31. Vous prenez la conséquence et la traitez comme une cause. L'état-providence n'est pas la cause de la léthargie des français, il est le résultat de la volonté des français de vivre dans une sécurité absolue. Il est la garantie de leur sécurité, et sa pérennité va de pair avec le soutien des français à leur état. État, je le rappelle, qui est le seul à détenir les pouvoirs législatifs, militaires et économiques pour combattre et la mondialisation, et la décadence qui effectivement, nous touche...

    "Autant nous y préparer, faire en sorte que cet effondrement se fasse le plus tôt possible, et à notre avantage. Il vaut mieux que nous ayons déjà préparé la suite quand il s'effondrera, plutôt que d'être démunis le jour où cela arrivera, car il arrivera : l'État-Providence n'est pas éternel."

    Vous demandez qu'on détruise la partie fédératrice de la seule arme que possède la France et les français contre ses destructeurs, et votre argument est que l'on doit "s'y préparer et que ce soit à notre avantage"? Donc en somme, il faut casser notre meilleure arme pour que l'on aie la "chance" de pouvoir nous "avantager" avec...quoi exactement? Notre courage retrouvé, grâce à la mort du gardien de la léthargie nationale? Vous croyez qu'en cassant une des choses auxquelles les français tiennent le plus, vous arriverez à les amener derrière vous pour le combat de libération nationale? C'est comme si De Gaulle prônait la collaboration avec les allemands pour mieux les combattre une fois qu'on se sera rendu. Votre stratégie de guerre est ridicule, vous préparez votre plan comme un gauchiste qui s'imagine que "si on casse ce truc qui ne va pas, tout va changer!". S'il s'agissait de simplement briser une mauvaise récolte et tout ira mieux, on n'aurait pas besoin de faire des plans sur la comète.


    "La stratégie de sécession que je prône est aussi celle des communautés asiatiques, qui, je pense, seraient mieux préparées en cas de guerre civile que les populations européennes de souche..."

    Ah, d'accord. Vous êtes tout simplement délirant, ou bien un traître mal caché. Votre "stratégie" de division du territoire en enclaves françaises et enclaves étrangères nous amènerait à deux choses: tout d'abord, une situation Libanaise qui débouchera sans aucun doute sur une guerre civile qui ruinera le pays jusqu'à en faire définitivement une part du tiers-monde, et ensuite, si votre sécession se réalise, une situation Yougoslave, ou plutôt serbe: l'état français officiellement au pouvoir, soutenu par l'UE, l'ONU et les É-U, écraseront toute forme d'état ou de république indépendante avec des bombes. Vous nous conduirez à notre perte exactement comme la Serbie, pourtant plus grande puissance yougoslave, s'est perdue, dès lors que les États-Unis ont décidé de payer des agents pour faire faire sécession à la Slovénie.

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  32. Fautes d'orthographe. Pourquoi oublie-je toujours de me relire...

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  33. "Ce que l'on essaie de vous expliquer, c'est que l'invasion migratoire et démographique actuelle est la conséquence de cette décadence."

    Elle est conséquence de la mondialisation, de l'ouverture des frontières et de la libéralisation du transport des personnes à travers le monde...la décadence française n'a rien à voir la-dedans...si ce n'est que c'est elle qui nous rend incapables de la combattre, mais c'est tout...

    "Le redressement dont vous parlez ne peut avoir lieu qu'en sortant du système actuel, et il se trouve que contrairement aux fantasmes des antilibéraux de droite comme de gauche, le système dans lequel nous sommes est collectiviste.Mais vous le savez. "

    Ah? Moins d'état parce que l'état, qui défend la nation et le peuple(en tout cas c'est son rôle, et s'il ne le remplit plus, il faut changer d'état!), est trop faible pour faire son travail?...

    La décadence culturelle et sociale française(sociétale et sociale, dirait un autre sociologue), elle, n'a rien à voir avec le collectivisme ou le socialisme: ce n'est pas de forcer la socialisation qui détruit la société. Cela encourage les individus à se laisser ballotter par les autres et décourage l'initiative et l'audace, mais en rien cela ne force la décadence, qui était quand à elle amorcée par quelque chose de bien plus ancien à mai 68, quelque chose qu'on appelle la Révolution française.

    "Un pays qui perd un million d'habitants par an, et qui est situé à côté de la puissance ascendante en Asie et dans le monde, ne risque pas de disparaître ? C'est une idée curieuse."

    Quand on est un homme face à un géant, on n'a aucune chance de gagner un combat. Mais quand on est un homme face à un géant qui vous attaque chez vous, on le mord, on le blesse, on se débat comme un beau diable et à la fin, il abandonne, parce que lui non plus ne veut pas être mordu. Quant au contrôle par l'économie, il est tout bonnement impensable, toute nation qui cherche vraiment son indépendance économique l'obtient, en commerçant avec des ennemis de ses ennemis ou en cherchant l'autarcie. Le Japon survivra. Et s'il vous prend l'envie de me dire que le cas français est différent car nous ne sommes pas une île, sachez que le Vietnam, attaqué par la Chine Populaire et bombardé atomiquement en 1979, a lui très bien su se défendre face à son agresseur, peu importe la démographie de celui-ci!

    "Qu'il soit détruit par invasion ou par implosion ne change rien à la conséquence finale : quand un peuple disparaît, un autre prend sa place, pendant ou après cela."

    J'attends de voir les courbes de natalité japonaises descendre à 0 enfants. Votre défaitisme face à la faible natalité vient d'une vision très court-terme de la chose: dès lors que la population japonaise se sentira plus avantagée par la procréation que par le consumérisme, la donne changera, sans aucun doute. Nous ne sommes qu'à deux générations du baby-boom, et les choses changeront certainement quand on verra toute une génération d'enfants sans enfants contempler la vieillesse et la mort. Au Japon comme ailleurs, on réapprendra à aimer les enfants quand on se rendra compte de ce combien ils manquent à la société.

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  34. "La lutte contre le socialisme n'est pas du tout accessoire, elle est essentielle. D'abord pour ses conséquences migratoires et démographiques, ensuite parce que nous ne défendons pas notre civilisation que contre ceux qui en importent d'autres ici mais aussi ceux qui, de l'intérieur, veulent la détruire. Le socialisme démocratique est clairement une subversion de notre culture. Que cela soit fait par des Blancs n'y change rien."

    Le socialisme existe en France depuis la création de l'Eglise et de la solidarité chrétienne...
    La démocratie est en effet un jouet pour se servir des faibles contre les forts et des nombreux contre les justes, mais cela n'a rien à voir avec un état-providence qui peut très bien être dictatorial...

    Quant à ce qu'a écrit R. Marchenoir, lui et vous refaites l'erreur de tantôt, celle de prendre les conséquences pour des causes.

    Les "générosités sociales", bien qu'elles semblent gratuites à tous, ne le sont pas. Les impôts le prouvent. Même les plus bêtes des français, ou des étrangers, sont capables de comprendre que ces droits acquis ne sont acquis que parce qu'ils payent pour, et que la dette les sauvent de ce qu'ils ne payent pas. Et ils sont capables de comprendre que la dette doit arriver à échéance un jour ou l'autre. Oui oui, même les plus bêlants des socialistes sont capables de le comprendre. Et ils sont capables de comprendre qu'il faut continuer à payer, si l'on doit avoir les avantages, et que ce système, une fois bardé de paresseux flamboyants, ne peut tenir que par la sueur des uns qui ne récoltent pas les fruits.

    Même les social*pes comprennent l'injustice.

    Et vous, monsieur Bernard, ne semblez comprendre que l'idéal. Vous êtes parti en croisade contre le socialisme, et obnubilé par votre Socialisme, vous en oubliez la Propagande mondialiste, le Mensonge accepté, la Déprime nationale, à laquelle vous contribuez en disant qu'il vaut mieux tout laisser tomber et se battre pour soi contre l'état-providence, l'Egoisme antinationaliste(que nos chers bobos aiment tant...), et bien d'autres facteurs qui comptent dans la survie de la France...

    Нет (et quelques autres pseudonymes)

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  35. " Mettre un terme au phénomène de substitution démographique est donc l'objectif principal qu'il faut poursuivre, tout simplement parce que c'est la condition sine qua non de tout le reste. "

    Pas tout à fait, ne pas mourir n'est pas vivre, et est encore moins vivre grandement.

    La priorité absolue pour les français est de retrouver une unité sociale et nationale, une production culturelle indépendante de l'étranger, et la légitimité du peuple de France sur la terre français qui va avec tout cela.

    Jamais un pays de demi-bougnoulisés, à la culture ravagée et remplacée par un hideux mélange de sous-culture américonne, de morceaux de culture arabe et de quelques parcelles de culture française, ne pourra arriver à quoi que ce soit. La priorité absolue, ce n'est pas de combattre l'étranger infiltré, c'est de vaincre nos interdits intellectuels et culturels imposés par les médias au service de l'argent, et de reprendre une "existence", une vie à nous, pour nous français.

    Je suis d'accord avec le reste de votre article, sinon.

    Нет

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  36. Je n'ai pas le temps de répondre point par point, mais deux choses me semblent importante. Premièrement, la crise de 2008 est en effet une crise de la dette, qui a démarré aux États-Unis en raison du niveau trop élevé d'endettement des acteurs aux États-Unis, à la fois des ménages, des entreprises, des États de l'Union et de l'État fédéral. Il est particulièrement significatif que cette crise ait démarré par la faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, deux institutions de crédit semi-publiques qui accordaient des prêts immobiliers à des ménages non solvables. Elle vient aussi de la politique de Greenspan à la tête de la Fed, qui a consisté à baisser les taux d'intérêt de façon complètement déraisonnable après l'éclatement de la bulle internet et à les maintenir à ces taux pendant des années. Contrairement à ce qu'on entend et lit partout, cette crise n'est absolument pas une crise du libéralisme, c'est un parfait exemple de ce qui arrive quand l'État intervient dans l'économie.

    D'autre part, quand vous proposez que la France sorte de l'Euro et dites que la Banque de France devrait pouvoir prêter à l'État, ce que vous proposez en pratique c'est de financer le déficit par de la création monétaire. Je n'ai rien contre le fait de sortir de l'Euro et d'ailleurs cela n'a rien d'incompatible avec une politique économique libérale, au contraire puisque la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale et que c'est par conséquent une aberration sur le plan économique. En revanche, financer le déficit en faisant tourner la planche à billet n'est pas une solution, sinon peut-être un dernier recours quand on n'a plus le choix. L'unique solution raisonnable consiste à réduire les dépenses publiques. En effet, on ne peut pas continuellement financer le déficit de l'État par de la création monétaire, puisque cela aurait pour effet de créer un état d'inflation permanent.

    Contrairement à ce que les politiciens veulent faire croire, si certains États se sont retrouvés à la merci de leurs créanciers, ce n'est pas à cause d'un prétendu libéralisme sauvage, qui n'existe nulle part ailleurs que dans l'imagination des commentateurs. Si les États sont à la merci de leurs créanciers, c'est tout simplement parce que nos dirigeants l'ont voulu, c'est-à-dire parce qu'ils ont mené des politiques économiques démagogiques consistant à augmenter continuellement les dépenses de l'État sans pouvoir augmenter autant ses recettes. Les créanciers qui sont présentés comme les bourreaux des États n'ont de pouvoir que parce que ces derniers l'ont bien voulu. Un État bien géré, avec pas ou peu de déficit et une dette soutenable, n'a absolument rien à craindre des institutions financières. Nos dirigeants font mine de croire qu'ils sont les victimes de méchants capitalistes quand ils sont les premiers responsables de cette situation. Compte tenu de la politique américaine en réponse à cette crise, je peux vous garantir que cela va recommencer et qu'à coté de ce qui va se produire, la crise de 2008 aura l'air d'une rigolade.

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  37. « la reprise du franc, qui nous remettrait en selle économiquement, et en supprimant la loi de Giscard de 1975 qui interdit à la Banque de France de prêter directement à l'état français, on peut reprendre notre dette à notre compte, sans qu'il y ait aucune force non-militaire pour nous en empêcher... »

    C'est ce que fait au niveau européen la BCE, qui est en train de racheter (avec de la monnaie créée ex nihilo) les créances pourries des États grec, irlandais, portugais... et bientôt espagnol, puis italien, puis belge, puis français.

    C'est aussi ce que fait la Fed aux États-Unis. Les conséquences détaillées dans cette vidéo :

    La politique monétaire de la Fed expliquée

    Le remboursement des dettes par la création monétaire, cela veut dire d'abord la spoliation des créanciers — qui ne sont pas des banquiers à cigare mais des épargnants (allemands par ex.) — puis celle des consommateurs via l'inflation.

    Ce que vous proposez résout les problèmes de l'État, mais aggrave ceux des Français, dont l'épargne sera anéantie et qui devront payer bien plus cher leurs biens de consommation. Mais comme beaucoup de souverainistes, vous semblez confondre l'État et la nation. Fatale erreur...

    « Vous demandez qu'on détruise la partie fédératrice de la seule arme que possède la France et les français contre ses destructeurs »

    L'État-Providence n'est pas une arme, ni même un bouclier. C'est un cheval de Troie. Il ne s'agit même pas de le « réserver » aux nationaux, puisqu'il est mauvais, mais de s'en débarrasser.

    « Votre "stratégie" de division du territoire en enclaves françaises et enclaves étrangères nous amènerait à deux choses: tout d'abord, une situation Libanaise »

    Cette situation est déjà enclenchée. Vous vous baladez en banlieue, parfois ? Il vaut mieux réagir à cette libanisation du territoire que de croire que la « République » va nous permettre de fédérer un territoire qui éclatera le jour où les allocs cesseront de pleuvoir sur les banlieues.

    Ce jour approche, il faut donc nous y préparer.

    « l'état, qui défend la nation et le peuple »

    Non, il les trahit tous les deux. L'État désigne l'ensemble des administrations, et celles-ci sont co-gérées par des syndicats de fonctionnaires.

    Ai-je besoin de rappeler leur couleur politique ?

    « ce n'est pas de forcer la socialisation qui détruit la société »

    Si, et l'expérience communiste l'a bien démontré.

    « La priorité absolue pour les français est de retrouver une unité sociale et nationale, une production culturelle indépendante de l'étranger, et la légitimité du peuple de France sur la terre français qui va avec tout cela. »

    Comment ? Et avec quelles troupes pour le faire ?

    Qui mettez-vous dans l'étranger ? Tout ce qui est extérieur à la France, ou n'excluez-vous que les cultures extra-européennes et extra-occidentales ?

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  38. "Premièrement, la crise de 2008 est en effet une crise de la dette, qui a démarré aux États-Unis en raison du niveau trop élevé d'endettement des acteurs aux États-Unis, à la fois des ménages, des entreprises, des États de l'Union et de l'État fédéral."
    Endettement dû à la faiblesse industrielle des nations développées qui acceptent une concurrence directe de nations pauvres. Si les E-U n'avaient pas jeté l'industrie par la fenêtre à la fin des années 70 pour se consacrer à la finance, et s'ils ne balançaient pas plus que l'ensemble des dépenses militaires des autres nations du monde dans leur seule armée, ils n'en seraient pas là. La production n'a que faire de la finance, et c'est sur la seule finance que les Anglo-saxons se sont reposés; Leur chute est logique et évitable: il s'agit de refuser la mondialisation, et de compter avant tout sur la production nationale. Sans quoi aucune nation ne survivrait.

    "Il est particulièrement significatif que cette crise ait démarré par la faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, deux institutions de crédit semi-publiques qui accordaient des prêts immobiliers à des ménages non solvables. Elle vient aussi de la politique de Greenspan à la tête de la Fed, qui a consisté à baisser les taux d'intérêt de façon complètement déraisonnable après l'éclatement de la bulle internet et à les maintenir à ces taux pendant des années."
    Autrement dit, les pouvoirs publics ont accepté de soutenir le suicide de l'industrie étatsunienne et la financiarisation de leur économie.
    Ce n'est pas pour rien qu'on les surnomme les américons, cette décision était profondément stupide, quoique la raison qui a poussé à la prendre n'était pas économique mais impériale: il fallait pour l'empire étatsunien rester l'incontestable tête de la coalition capitaliste contre la coalition communiste. Les Accords du Plaza démontrent bien que cette politique était court-termiste et opérée seulement dans le but de rester le seul maître incontesté: ils ont abaissé leurs taux de change pour se remettre au niveau question balance extérieure, et ont ainsi préparé le krach de 1987. Ils pensaient que baisser leurs taux, c'est à dire une politique monétariste, suffirait, mais parce qu'ils n'ont pas investi dans leur propre industrie et se sont contentés de jongler avec les dettes, leur monnaie et leur bourse, ils ne sont arrivés à rien d'autre qu'une crise. Il n'y a de solution pour endiguer la dette nationale que la production nationale: l'Allemagne en est l'exemple flagrant, même si eux aussi jouent de la monnaie, ils comptent sur leur industrie avant tout, même si cela leur jouera des tours à eux aussi.

    "Contrairement à ce qu'on entend et lit partout, cette crise n'est absolument pas une crise du libéralisme, c'est un parfait exemple de ce qui arrive quand l'État intervient dans l'économie."
    Le libéralisme peut aussi être ouvertement voulu par l'état. Freddie Mac et Fannie Mae en sont des exemples flagrants, mais vous prenez le soutien à des pratiques financières folles à l'équivalent de l'entrée de l'état dans l'économie. La finance dépense son argent dans la finance, et extrêmement peu dans l'économie elle-même.
    Si un état cherchait vraiment à entrer dans l'économie, il achèterait des industries, forcerait un salaire minimum, forcerait une production minimum, et s'assurerait que les acheteurs soient assez nombreux et argentés pour pouvoir s'offrir les produits conçus. Ca, c'est de l'ingérence étatique. Pas un soutien à des financiers déjà bien assez avides par eux-mêmes.

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  39. “D'autre part, quand vous proposez que la France sorte de l'Euro et dites que la Banque de France devrait pouvoir prêter à l'État, ce que vous proposez en pratique c'est de financer le déficit par de la création monétaire.”
    Pas du tout. Je n’ai pas dit “remboursons nos dettes avec la sortie de l’Euro”, mais “il est possible de se défaire d’une dette éternellement grandissante, et de rembourser notre dette actuelle une fois qu’on sera assuré de notre avenir financier.” Une banque nationale française qui prête à l’état français et imprime sa propre monnaie peut très bien fonctionner: regardez l’exemple du Japon, qui emprunte à sa banque postale nationale depuis des décennies: 200% de dette nationale, dont la grosse majorité envers cette banque! Mais elle n’était jamais en faillite car les fonds prêtés à l’état japonais sont tirés de l’argent que les citoyens japonais eux-mêmes ont confié à la banque...mais qu’ils n’ont pu obtenir que parce que l’industrie japonaise est énorme!

    “Je n'ai rien contre le fait de sortir de l'Euro et d'ailleurs cela n'a rien d'incompatible avec une politique économique libérale, au contraire puisque la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale et que c'est par conséquent une aberration sur le plan économique.”
    Nous sommes d’accord.

    “En revanche, financer le déficit en faisant tourner la planche à billet n'est pas une solution, sinon peut-être un dernier recours quand on n'a plus le choix.”
    Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, je pense avoir été plus clair cette fois. :)

    “L'unique solution raisonnable consiste à réduire les dépenses publiques.”
    Dans un système de décroissance, oui. Dans une véritable économie, non.

    “En effet, on ne peut pas continuellement financer le déficit de l'État par de la création monétaire, puisque cela aurait pour effet de créer un état d'inflation permanent.”
    Exact. :)

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  40. “Contrairement à ce que les politiciens veulent faire croire, si certains États se sont retrouvés à la merci de leurs créanciers, ce n'est pas à cause d'un prétendu libéralisme sauvage, qui n'existe nulle part ailleurs que dans l'imagination des commentateurs. Si les États sont à la merci de leurs créanciers, c'est tout simplement parce que nos dirigeants l'ont voulu, c'est-à-dire parce qu'ils ont mené des politiques économiques démagogiques consistant à augmenter continuellement les dépenses de l'État sans pouvoir augmenter autant ses recettes.”
    Je dirais “ont abdiqué” plutôt que “l’ont voulu”, mais soit...

    “Les créanciers qui sont présentés comme les bourreaux des États n'ont de pouvoir que parce que ces derniers l'ont bien voulu. Un État bien géré, avec pas ou peu de déficit et une dette soutenable, n'a absolument rien à craindre des institutions financières.”
    Vrai.

    “Nos dirigeants font mine de croire qu'ils sont les victimes de méchants capitalistes quand ils sont les premiers responsables de cette situation.”
    Je dirais plutôt qu’ils sont incapables de gérer les méchants capitalistes, ce qui ne change rien à l’affaire, quand on est con, on est con. Ils sont responsables, mais pas sans l’impulsion des capitalistes eux-mêmes.

    “Compte tenu de la politique américaine en réponse à cette crise, je peux vous garantir que cela va recommencer et qu'à coté de ce qui va se produire, la crise de 2008 aura l'air d'une rigolade.”
    Tristement, je me dois de vous accompagner entièrement dans cette pensée...

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  41. “C'est ce que fait au niveau européen la BCE, qui est en train de racheter (avec de la monnaie créée ex nihilo) les créances pourries des États grec, irlandais, portugais... et bientôt espagnol, puis italien, puis belge, puis français.”
    Je parlais là d’assurer notre dette par nous-mêmes, pas de sauver l’insauvable comme le fait la BCE...

    “C'est aussi ce que fait la Fed aux États-Unis. Les conséquences détaillées dans cette vidéo :”
    Ou la FED...

    “Le remboursement des dettes par la création monétaire, cela veut dire d'abord la spoliation des créanciers — qui ne sont pas des banquiers à cigare mais des épargnants (allemands par ex.) — puis celle des consommateurs via l'inflation.”
    J’ai vraiment dû être vaseux dans mon explication pour que vous me preniez tous les deux pour un monétariste, je m’en excuse.

    “Ce que vous proposez résout les problèmes de l'État, mais aggrave ceux des Français, dont l'épargne sera anéantie et qui devront payer bien plus cher leurs biens de consommation.”
    Sans état pour les défendre et les supporter avec ses institutions, ses richesses et son ordre, il n’y a plus de français. Même s’il est vrai qu’ils devront dépenser plus avec une politique économique nationaliste, quoi qu’ils gagneront plus, aussi.

    “Mais comme beaucoup de souverainistes, vous semblez confondre l'État et la nation. Fatale erreur...”
    Apprenez à lire avec attention. J’ai dit que l’État défendait la Nation, qui elle est un peuple, un territoire, une culture et un état. Sans ces quatre-là il n’y a pas de nation.

    “L'État-Providence n'est pas une arme, ni même un bouclier. C'est un cheval de Troie. Il ne s'agit même pas de le « réserver » aux nationaux, puisqu'il est mauvais, mais de s'en débarrasser.”
    Prouvez-le au lieu de jeter des jugements de foire tel un bouffon du roi. Il est de toute évidence un facteur d’unité sociale, même s’il rend les gens dépendants de lui. Il a les moyens d’être bouclier et arme. C’est l’évidence même, alors argumentez au lieu d’amuser la galerie avec vos attitudes d’anarchiste “cassons tout, tout ira mieux”.

    “Cette situation est déjà enclenchée. Vous vous baladez en banlieue, parfois ?”
    J’y passe bien plus de temps que vous, merci.

    “Il vaut mieux réagir à cette libanisation du territoire que de croire que la « République » va nous permettre de fédérer un territoire qui éclatera le jour où les allocs cesseront de pleuvoir sur les banlieues.”
    “Réagir” en langue française, ça veut dire “avoir une réaction, agir en réaction”. C’est-à-dire nettoyer la banlieue avant qu’elle ne nous explose au visage, faire exploser le baril de poudre avant qu’il ne devienne un plus gros baril de poudre. Pas “fuir loin des banlieues en laissant les frontières ouvertes et abandonnées pour que la banlieue puisse avoir sans danger des renforts continuels d’Afrique”.

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  42. “Ce jour approche, il faut donc nous y préparer.”
    Oui...bon, vous êtes un lâche! Si tout ce que vous avez dans la tête c’est fuir loin du danger, barrez-vous au Canada. Ne parlez pas de défendre les français quand ils sont agressés et qu’il s’agit de répliquer pour éviter de s’en prendre encore plus.

    “Non, il les trahit tous les deux. L'État désigne l'ensemble des administrations, et celles-ci sont co-gérées par des syndicats de fonctionnaires.”
    Qui sont remplis de membres français, attachés à leur ultra-sécurité professionelle, et qui n’ont aucune intention de se laisser mettre en danger par nos si douces et précieuses chances pour la France, n’est-ce pas?
    “Ai-je besoin de rappeler leur couleur politique ?”
    Vous les traitez comme des diables gauchistes insoumis à la logique et la vérité...réveillez-vous, la proportion de français qui ont le cerveau si atrophié, ceux qu’on appelle les Bienpensants, est extrêmement mince, de l’ordre de 10%, le reste ce sont juste des gens mal informés et trop gentils pour leur bien.

    “Si, et l'expérience communiste l'a bien démontré.”
    Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas, les Russes avec qui je discute quotidiennement répètent souvent qu’ils regrettent l’URSS, la puissance d’alors, et aussi la solidarité inhérente au communisme. De plus, je parle d’un contrôle d’état, pas d’un asservissement total à l’état.

    “Comment ? Et avec quelles troupes pour le faire ?”
    N’importe quelle formation politique qui aurait un soutien médiatique sérieux et dont les thèses seraient acceptées par la majorité des français pourrait convaincre les gens, et les rassembler. Le FN a échoué à ce qu’il faisait jusqu’ici pour deux raisons: une, il n’avait pas de force médiatique(ou quasiment aucune), et deux, il a passé des années à tergiverser son positionnement politique, entre “nous sommes la vraie droite” et “nous sommes ni gauche ni droite”, pour finir dans le Marinisme honteux qui baise les pieds gluants des mérdias...ce qui les desservira à terme, aussi.
    Mais tout parti réellement décidé à agir dans l’intérêt des français et qui parlerait de sa propre voix a toutes les chances de gagner.

    “Qui mettez-vous dans l'étranger ? Tout ce qui est extérieur à la France, ou n'excluez-vous que les cultures extra-européennes et extra-occidentales ?”
    Je vous laisse aux cours d’éducation civique...un élève de sixième devrait très bien pouvoir vous répondre...

    Нет

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  43. « J’y passe bien plus de temps que vous, merci. »

    Qu'en savez-vous ?

    « vous êtes un lâche! »

    J'écris sous mon nom... vous écrivez sous pseudo.

    « les Russes avec qui je discute quotidiennement répètent souvent qu’ils regrettent l’URSS »

    C'est ce que l'on appelle le syndrome de Stockholm.

    « Je vous laisse aux cours d’éducation civique...un élève de sixième devrait très bien pouvoir vous répondre... »

    Ben, non, en cours d'éducation civique de sixième on apprend que les DOM-TOM sont la France, mais que la Romandie ou la Wallonie sont l'étranger.

    Ce qui est absurde : Genève ou Namur ne sont pas des villes étrangères pour un Français, Nouméa si.

    Et je vais plus loin : Munich ou Winnipeg sont moins étrangères pour un Français que Nouméa.

    Notre identité n'est pas seulement nationale, elle est aussi — et surtout — occidentale.

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  44. En passant, je constate aussi que vous n'essayez même pas de vous défendre sur les bêtises que vous avez dites sur le Japon, ou celles sur "l'avantage" que l'on devrait obtenir avant la mort de l'état-providence, ou votre stratégie de bataille passée la sécession avec l'état tout-puissant, le fait que nous nous ferons bombarder exactement comme la Serbie dès que nous n'aurons plus la protection, même si elle n'est que démonstrative, de l'armée française et de la bombe nucléaire, et quelques autres critiques...

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  45. Pas du tout. Je n’ai pas dit “remboursons nos dettes avec la sortie de l’Euro”, mais “il est possible de se défaire d’une dette éternellement grandissante, et de rembourser notre dette actuelle une fois qu’on sera assuré de notre avenir financier.” Une banque nationale française qui prête à l’état français et imprime sa propre monnaie peut très bien fonctionner. (Françaisdéraciné)

    Encore une fois, je n'ai pas le temps de répondre à tout, mais je voulais au moins répondre à cela. De toute évidence, vous ne comprenez pas bien ce que vous proposez, sans doute parce que vous ne maîtrisez pas bien les mécanismes en question. Une banque centrale ne détient pas l'épargne de qui que ce soit. Quand une banque centrale prête à un État, concrètement, elle crée de la monnaie qu'elle utilise pour acheter les bons au Trésor de cet État. Cet argent est ensuite dépensé par l'État qui l'injecte dans l'économie, augmentant ainsi la masse de monnaie en circulation dans l'économie, ce qui a pour effet de créer de l'inflation à moins que cette augmentation de la masse monétaire entraîne une augmentation du même ordre de la production. Pour dire les choses simplement, la différence entre un keynésien et un monétariste, c'est qu'un keynésien pense qu'une augmentation de la masse monétaire peut en effet entraîner une augmentation de la production, tandis qu'un monétariste pense que cela n'est vrai que temporairement et que cela génère rapidement de l'inflation et un retour au niveau de production structurel, sinon une crise. C'est pourquoi les monétaristes pensent que la banque centrale doit se contenter d'augmenter la masse monétaire au même rythme que la production, de façon à alimenter l'économie en liquidités selon ses besoins, ce qui nécessite selon eux qu'elle soit indépendante, de façon à être à l'abri du pouvoir politique qui pourrait être tenté de mener des politiques inflationnistes par démagogie. Les discussions sur cette question font appel à des théories extrêmement compliquées et il y a un grand nombre de subtilités que je ne peux pas évoquer. Mais ce dont vous devez avoir conscience, c'est que si vous croyez en effet qu'on ne peut pas financer la dette d'un État en faisant tourner la planche à billet (parce que cela entraîne de l'inflation), alors vous ne pouvez pas préconiser que l'État se finance auprès de la banque centrale, parce que c'est exactement la même chose. L'État peut évidemment se financer auprès des particuliers, au lieu de le faire sur les marchés financiers, mais cela coûte généralement plus chers car il faut des taux d'intérêt plus élevés pour attirer les particuliers que les acteurs institutionnels. Par conséquent, loin de nuire à l'État, le financement sur les marchés financiers les avantage, car il leur permet de s'endetter à moindre coût.

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  46. "Qu'en savez-vous ?"
    J'y vis. Ca aide à connaître.

    "J'écris sous mon nom... vous écrivez sous pseudo."
    Vous voulez fuir, je parle de combattre. Pseudo ou pas, on n'a pas la même philosophie. Et je n'enverrai pas un pseudo dans les rues à ma place.

    "C'est ce que l'on appelle le syndrome de Stockholm."
    Vous êtes d'un talent absolument divin, mon cher, pour appliquer à une nation de plus de 150 millions d'habitants un effet psychologique qui ne peut tout au plus fonctionner que sur quelques personnes étroitement surveillées par des ennemis armés qui les laissent en vie...je vous admire!

    "Ben, non, en cours d'éducation civique de sixième on apprend que les DOM-TOM sont la France, mais que la Romandie ou la Wallonie sont l'étranger."
    J'ai dû oublier ça. Mais je n'ai pas oublié que "l'étranger, c'est ce qui ne fait pas partie de la nation".

    "Ce qui est absurde : Genève ou Namur ne sont pas des villes étrangères pour un Français, Nouméa si."
    Absurde pour les hommes, pas pour l'état, qui est comme toutes les grosses machines: aveugle.

    "Notre identité n'est pas seulement nationale, elle est aussi — et surtout — occidentale."
    C'est cette infiniment stupide vision des choses qui fait la décadence, et qui fait l'élection d'incapables comme notre Nain présidentiel.
    Notre langue est le français, notre culture se transmet par cette langue, et celui ou celle qui pense que l'on peut transmettre quoi que ce soit sans une langue commune n'ont rien compris à l'invasion culturelle et démographique.

    Auf wiedersehen, mein Herr.

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  47. Sur la stratégie à adopter je suis en désaccord avec M. Bernard, et donc en accord avec certaines des choses que vous dites, mais je l'ai déjà dit plus haut.

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  48. Comme Philippe, je n'ai pas le temps de répondre à tout. Juste quelques choses auxquelles réagir :

    « J'y vis. Ca aide à connaître. »

    On parle pas de vous, là.

    « Et je n'enverrai pas un pseudo dans les rues à ma place. »

    Des mots.

    Sinon, sur la nocivité de l'État-Providence :

    Dysgénisme

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  49. "De toute évidence, vous ne comprenez pas bien ce que vous proposez, sans doute parce que vous ne maîtrisez pas bien les mécanismes en question. Une banque centrale ne détient pas l'épargne de qui que ce soit."
    Je sais bien qu'une banque centrale n'est qu'un organe d'état(ou de superétat dans le cas de la BCE) qui crée de la monnaie et prête à des banques. Mais que je sache, il existait bien en France la possibilité pour l'état de se prêter à lui-même à taux zéro, sans avoir à dépendre de banques privées. Et c'est Giscard qui a changé cela.
    http://www.youtube.com/watch?v=iGLQbHATi1Q#t=190s
    Ou bien il se trompe sur toute la ligne, comme avec ses bêtises sur "il faut s'entendre avec les immigrés pour s'unir contre les juifs", ou bien je suis devenu fou.

    "Quand une banque centrale prête à un État, concrètement, elle crée de la monnaie qu'elle utilise pour acheter les bons au Trésor de cet État. Cet argent est ensuite dépensé par l'État qui l'injecte dans l'économie, augmentant ainsi la masse de monnaie en circulation dans l'économie, ce qui a pour effet de créer de l'inflation à moins que cette augmentation de la masse monétaire entraîne une augmentation du même ordre de la production."
    Cela est aussi inévitable que l'inflation elle-même, que je sache...si votre solution n'est pas de créer de l'argent, qui sera au moins non surtaxé, pour le prêter à l'état, comment comptez-vous nous sortir du marasme? Il n'y a aucune porte de sortie sans indépendance de celui qui imprime la monnaie même. L'inflation due à ce prêt est-elle selon vous pire que l'inflation due à des prêts faits par des banques envers l'état, qui doit de toute façon assurer ses propres dépenses?

    L'idéologie qui veut réduire les dépenses de l'état jusqu'au bout semble oublier que le capitalisme ne cesse de vampiriser que quand il n'y a plus d'argent...les programmes de réductions d'emploi au sein de l'état ne se termineront jamais, quand bien même l'état lui-même deviendrait entreprise privée...

    "Pour dire les choses simplement, la différence entre un keynésien et un monétariste, c'est qu'un keynésien pense qu'une augmentation de la masse monétaire peut en effet entraîner une augmentation de la production, tandis qu'un monétariste pense que cela n'est vrai que temporairement et que cela génère rapidement de l'inflation et un retour au niveau de production structurel, sinon une crise. C'est pourquoi les monétaristes pensent que la banque centrale doit se contenter d'augmenter la masse monétaire au même rythme que la production, de façon à alimenter l'économie en liquidités selon ses besoins, ce qui nécessite selon eux qu'elle soit indépendante, de façon à être à l'abri du pouvoir politique qui pourrait être tenté de mener des politiques inflationnistes par démagogie."
    En passant, il me semble surtout que c'est une belle excuse pour évacuer l'état de toute décision en économie...mais très bien...

    "Les discussions sur cette question font appel à des théories extrêmement compliquées et il y a un grand nombre de subtilités que je ne peux pas évoquer. Mais ce dont vous devez avoir conscience, c'est que si vous croyez en effet qu'on ne peut pas financer la dette d'un État en faisant tourner la planche à billet (parce que cela entraîne de l'inflation), alors vous ne pouvez pas préconiser que l'État se finance auprès de la banque centrale, parce que c'est exactement la même chose."
    Merci pour la leçon.
    Mais je persiste à croire que l'inflation inévitable due à une planche à billet folle est meilleure qu'une inflation ou l'état est obligé de dépendre de banques qui ne se gêneront pas pour lui imposer un taux, et demander de la monnaie si la nécessité leur vient.

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  50. "L'État peut évidemment se financer auprès des particuliers, au lieu de le faire sur les marchés financiers, mais cela coûte généralement plus chers car il faut des taux d'intérêt plus élevés pour attirer les particuliers que les acteurs institutionnels. Par conséquent, loin de nuire à l'État, le financement sur les marchés financiers les avantage, car il leur permet de s'endetter à moindre coût."
    Bien, mais ces marchés ne sont-ils pas dépendants de la production et de la vente? Le cercle fonctionne ainsi, je crois: l'état obtient des prêts de la part des marchés, qui eux-mêmes dépendent de l'argent pris sur les profits des entreprises et des transactions financières qui en résultent. Au final, tout le système dépend de la production et de la consommation. S'il n'y a pas de besoin de la part de l'état de passer par les marchés financiers, les banques et leurs inévitables taux d'intérêt, pourquoi une banque à la solde de l'état ne pourrait-elle pas prêter à son état? Au-delà de l'inflation que cela créerait, je dois dire que je ne vois pas de problème.
    L'inflation est, que je sache, à la fois un facteur moteur de l'économie, et une plaie pour la société. Mais la plaie est-elle plus maligne quand l'état n'augmente pas la masse monétaire, ou quand il se prête a lui-même?
    Autrefois nous nous prêtions à nous-mêmes, je ne crois pas que cela ait été une perte...
    Prenez votre temps pour me répondre. :)

    Нет

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  51. "On parle pas de vous, là."
    Ça ne change rien, personne n'a rien à m'apprendre sur la banlieue...

    "Des mots."
    J'attends impatiemment que vous ayez au moins des mots, vous qui n'écrivez que des déroutes et des fuites, comme votre peur vous en implore. Nous verrons bien qui a des leçons de courage à donner, à terme, quoi que vous ayez déjà décidé de fuir avant même de mener bataille.

    "Sinon, sur la nocivité de l'État-Providence"
    Je m'inquiète plutôt sur la nocivité des gens qui ont perdu tout esprit combatif et analysent les choses avec leur trouille plutôt que leur sens tactique. Mais je lirai ça.

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  52. Amusant toutefois que les seules choses auxquelles vous n'ayez pas le temps de répondre sont celles sur lesquelles je vous ai réfuté...

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  53. «  Nous verrons bien qui a des leçons de courage à donner »

    Oui, nous verrons bien. Sur ce,restons-en là. Je laisse à Philippe le soin de continuer.Bon vent.

    Lisez juste ceci : Savoir perdre une bataille (pour gagner la guerre).

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  54. "Connais-toi, connais ton adversaire, et cent batailles ne te mettront pas en danger."

    Vous, vous devriez lire Sun Tsu, au lieu de penser à fuir avant même de vous battre. Surtout à fuir avec des plans de retraite aussi suicidaires. J'espère simplement pour le pays que la réalité vous tombera sur la tête avant qu'il ne soit trop tard.

    Нет

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